2
À toi, Die
u, nous rendons grâce ; †
nous rendons grâce, et ton n
om est proche :
on procl
ame tes merveilles !
3
« Oui, au mom
ent que j’ai fixé,
moi, je juger
ai avec droiture.
4
Que s’effondrent la t
erre et ses habitants :
moi seul en ai pos
é les colonnes !
5
« Aux arrogants, je d
is : Plus d’arrogance !
et aux impies : Ne levez p
as votre front !
6
Ne levez pas votre fr
ont contre le ciel,
ne parlez pas en le pren
ant de haut ! »
7
Ce n’est pas du lev
ant ni du couchant,
ni du désert, que vi
ent le relèvement.
8
Non, c’est Die
u qui jugera :
il abaisse les uns, les a
utres il les relève.
9
Le Seigneur tient en m
ain une coupe
où fermente un v
in capiteux ;
il le verse, et tous les imp
ies de la terre
le boir
ont jusqu’à la lie.
10
Et moi, j’annoncer
ai toujours
dans mes hymnes au Die
u de Jacob : †
11
« Je briserai le fr
ont des impies, *
et le front du j
uste s’élèvera ! »
Commentaire
La religion ostentatoire
Le chapitre 6 parle de la pratique de la religion.
Pour les juifs, l’aumône, la prière et le jeûne étaient les trois piliers fondamentaux. Ils vont être l’objet de trois méditations séparées. Jésus met en lumière la juste manière de les pratiquer.
Il ne critique pas la pratique publique de la religion. Il n’en conteste pas la nécessité, mais il met le doigt sur ses déviances possibles. La religion devient perverse quand elle est pratiquée dans le but de se faire remarquer ou de se justifier devant Dieu. C’est le cas des hypocrites. Il faut entendre par ce terme non seulement ceux qui font semblant d’être pieux, mais aussi ceux qui le sont réellement, en sont très conscients et s’affichent avec orgueil. Ils ont leur récompense en ce sens que les gens les admirent et les honorent, mais ils attirent sur eux la condamnation de Dieu. La pratique de la religion n’a pas pour but la gloire de l’homme, mais celle de Dieu.
L’aumône était un devoir sacré et constituait la base de ce qu’on appellerait aujourd’hui les services sociaux. Elle était gérée par une organisation puissante. Jésus rappelle que le détachement des biens matériels est un signe d’une spiritualité authentique et invite celui qui donne à ne pas le faire de manière ostentatoire.
Le geste le plus élémentaire de compassion pour les déshérités peut devenir odieux quand il est accompli pour être glorifié par les hommes.