2
Je t’aime, Seigne
ur, ma force :
Seigneur, mon r
oc, ma forteresse,
3
Dieu mon libérateur, le roch
er qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire !
4
Lou
ange à Dieu ! †
Quand je fais app
el au Seigneur, *
je suis sauvé de to
us mes ennemis.
~
5
Les liens de la m
ort m’entouraient,
le torrent fat
al m’épouvantait ;
6
des liens inferna
ux m’étreignaient :
j’étais pris aux pi
èges de la mort.
7
Dans mon angoisse, j’appel
ai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lanç
ai un cri ;
de son temple il ent
end ma voix :
mon cri parvi
ent à ses oreilles.
8
La terre tit
ube et tremble, †
les assises des mont
agnes frémissent,
secouées par l’explosi
on de sa colère.
9
Une fumée s
ort de ses narines, †
de sa bouche, un fe
u qui dévore,
une gerbe de charb
ons embrasés.
10
Il incline les cie
ux et descend,
une sombre nu
ée sous ses pieds :
11
d’un kéroub, il f
ait sa monture,
il vole sur les
ailes du vent.
~
12
Il se cache au s
ein des ténèbres †
et dans leurs repl
is se dérobe :
nuées sur nuées, tén
èbres diluviennes.
13
Une lue
ur le précède, †
ses nu
ages déferlent :
grêle et g
erbes de feu.
14
Tonnerre du Seigne
ur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et g
erbes de feu.
15
De tous côtés, il t
ire des flèches,
il décoche des éclairs, il rép
and la terreur.
16
Alors le fond des m
ers se découvrit,
les assises du m
onde apparurent,
sous ta voix menaç
ante, Seigneur,
au souffle qu’exhal
ait ta colère.
17
Des hauteurs il tend la m
ain pour me saisir,
il me retire du go
uffre des eaux ;
18
il me délivre d’un puiss
ant ennemi,
d’adversaires plus f
orts que moi.
Commentaire
Des larmes qui font du bien
Beaucoup de violence ouverte et cachée, de cris, de pierres, de persécution, de destructions dans le passage d’aujourd’hui. Je devrais pourtant être rassurée, apaisée par l’attitude d’Etienne. Mais, je l’avoue, son calme, sa foi me paraissent trop irréels, surnaturels.
La seule image qui me soulage et me parle est celle du début du chapitre suivant (8,2) : ces hommes qui pleurent en prenant en charge le corps de leur ami. Des gestes simples, concrets, un rite qui aide à apaiser la douleur intense.
Elle me rappelle cette fillette de six ans qui venait de perdre son papa. Au milieu de la cérémonie d’adieux, elle s’est mise à crier et pleurer, de sorte qu’il devenait impossible à la pasteure officiante de se faire entendre et que cela mettait toute l’assistance mal à l’aise.
Mais c’est cette petite qui avait le bon comportement car parfois, dans l’intensité de la souffrance, il ne nous reste que les larmes. Elles ne sont pas signe d’un manque de foi ou de courage mais simplement le moyen que Dieu donne à notre corps et à notre cœur pour dire l’indicible.
Quel contraste entre la violence de ceux qui s’appuient sur leur ‘autorité’ et la sérénité de celui qui marche à la mort à la suite du Maître. L’auteur souligne intentionnellement l’analogie entre la passion de Jésus et la fin d’Etienne. Relevons aussi la sobriété avec laquelle est décrite la mort du premier martyr chrétien : seul le martyre de Jésus a une valeur décisivement rédemptrice.
Le martyre d’Etienne, manifestation de la persécution brutale qui s’abat sur la toute nouvelle Eglise, marque aussi le début de l'activité missionnaire, qui se déroule ouvertement et sans craindre quelque tourment que ce soit.