1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
10
Le malheur ne pourr
a te toucher,
ni le danger, approch
er de ta demeure :
11
il donne missi
on à ses anges
de te garder sur to
us tes chemins.
12
Ils te porter
ont sur leurs mains
pour que ton pied ne he
urte les pierres ;
13
tu marcheras sur la vip
ère et le scorpion,
tu écraseras le li
on et le Dragon.
~
14
« Puisqu’il s’attache à m
oi, je le délivre ;
je le défends, car il conn
aît mon nom.
15
Il m’appelle, et m
oi, je lui réponds ;
je suis avec lu
i dans son épreuve.
« Je veux le libér
er, le glorifier ; †
16
de longs jours, je ve
ux le rassasier, *
et je ferai qu’il v
oie mon salut. »
Commentaire
Malédiction!
Oups! Cela va mal. Les riches qui ont tout, qui mangent à leur faim, qui rient dans l’insouciance de la vie, qui vivent sous les feux de la rampe et vivent l’ennui, en prennent pour leur grade. C’est le moins que l’on puisse dire à la lecture de ce passage! Vraiment? Face à la vacuité, ce qui manque à de tels êtres s’appelle l’humilité. Le texte dénonce les idoles, froides, distantes, que l’on vénère comme des dieux. Ces hommes, ces femmes sur le devant de la scène ne sont-ils pas surexposés? Ils risquent gros. Autant ils peuvent être vénérés qu’ils peuvent être déchus. La pression est grande! La chute est rude. La presse people regorge de ces scandales qu’elle attise. La misère humaine s’affiche au grand jour, sans pudeur. Les pauvres, les affamés, les attristés, les marginalisés, les déchus, ceux qui vivent à l’opposé des critères de réussite, hors de la flamboyance du monde, connaîtront-ils une véritable joie? Même le sans domicile fixe, le mendiant, l’homme la rue?
Difficile à dire. Les premiers ne seraient- ils pas alors là pour aider les seconds et les seconds pour rappeler aux premiers les limites de la vanité? L’on est venu de loin pour toucher le Christ, pour le prier, pour vivre dans sa proximité, pour espérer. Espérons!