1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
10
Le malheur ne pourr
a te toucher,
ni le danger, approch
er de ta demeure :
11
il donne missi
on à ses anges
de te garder sur to
us tes chemins.
12
Ils te porter
ont sur leurs mains
pour que ton pied ne he
urte les pierres ;
13
tu marcheras sur la vip
ère et le scorpion,
tu écraseras le li
on et le Dragon.
~
14
« Puisqu’il s’attache à m
oi, je le délivre ;
je le défends, car il conn
aît mon nom.
15
Il m’appelle, et m
oi, je lui réponds ;
je suis avec lu
i dans son épreuve.
« Je veux le libér
er, le glorifier ; †
16
de longs jours, je ve
ux le rassasier, *
et je ferai qu’il v
oie mon salut. »
Commentaire
Divisions et recentrage
Aujourd’hui, il ne viendrait pas à grand monde l’idée de remettre en question l’autorité de l’apôtre Paul.
Alors quand on me parle avec des trémolos dans la voix de ces premiers chrétiens qui vivaient si bien l’Evangile et l’esprit fraternel… Permettez-moi d’en douter!
L’être humain reste l’être humain. Nos besoins de pouvoir, d’avoir raison, de dominer l’autre sont les mêmes hier et aujourd’hui. Nos êtres tout entiers ont profondément besoin de l’Evangile. Oui, il est certain que notre humanité a profondément besoin de Dieu.
Paul se débat, on sent la situation tendue. Il n’accepte pas qu’à la suite du Christ, on puisse asservir ou être asservi (v. 20). Il n’y a qu’une seule possibilité pour les chrétiens, «servir». Ceux qui prennent les autres de haut n’ont qu’à passer leur chemin.
Il n’accepte pas non plus que l’essentiel soit perverti. Une fois de plus, les mots utilisés sont forts. Il évoque des «faussaires camouflés en apôtres du Christ». Disons-le brutalement, on peut être trompé sur la marchandise !
Comprenons-nous bien. Il ne s’agit pas de dévaloriser les chrétiens d’alors. Ni de surévaluer les chrétiens de notre temps. L’humanité d’antan, comme celle actuelle a encore et toujours besoin de l’Evangile qui vient travailler les cœurs.
Le Christ vient à notre rencontre et il vient penser, panser ce qui est divisé en nous. Pour nous permettre, dans la simplicité, de ne plus nous laisser tromper par celui qui « se camoufle en ange de lumière» (v. 14).