2
Seigneur, ent
ends ma prière :
que mon cri parvi
enne jusqu’à toi !
3
Ne me cache p
as ton visage
le jour où je su
is en détresse !
Le jour où j’app
elle, écoute-moi ;
viens v
ite, réponds-moi !
4
Mes jours s’en v
ont en fumée,
mes os comme un brasi
er sont en feu ;
5
mon cœur se dessèche comme l’h
erbe fauchée,
j’oublie de mang
er mon pain ;
6
à force de cri
er ma plainte,
ma peau c
olle à mes os.
7
Je ressemble au corbea
u du désert,
je suis pareil à la hul
otte des ruines :
8
je v
eille la nuit,
comme un oiseau solit
aire sur un toit.
9
Le jour, mes ennem
is m’outragent ;
dans leur rage contre m
oi, ils me maudissent.
10
La cendre est le p
ain que je mange,
je mêle à ma boiss
on mes larmes.
11
Dans ton indignati
on, dans ta colère,
tu m’as sais
i et rejeté :
12
l’ombre g
agne sur mes jours,
et moi, je me dess
èche comme l’herbe.
~
13
Mais toi, Seigneur, tu es l
à pour toujours ;
d’âge en âge on fera mém
oire de toi.
14
Toi, tu montreras ta tendr
esse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l’he
ure est venue.
15
Tes serviteurs ont piti
é de ses ruines,
ils aiment j
usqu’à sa poussière.
16
Les nations craindront le n
om du Seigneur,
et tous les rois de la t
erre, sa gloire :
17
quand le Seigneur rebâtir
a Sion,
quand il apparaîtr
a dans sa gloire,
18
il se tournera vers la pri
ère du spolié,
il n’aura pas mépris
é sa prière.
Commentaire
«Puisque» … : un mot qui change tout.
Arrive ce chapitre 12, où Paul partage ses réflexions sur la vie pratique du chrétien, en commençant par le culte. Et précisément au verset 1, il utilise un petit mot qui change toute la compréhension de ce développement : «puisque» (dans la version «Français Courant»).
Ce petit mot indique que notre vie chrétienne est une conséquence de l’action de Dieu pour nous. Que la bonté de Dieu (sa grâce inconditionnelle) précède toute chose. Que cette bonté dépasse toute chose et survit à toute chose.
Celui qui est différent est souvent perçu comme une menace parce qu’il met en évidence mes limites, parce qu’il interroge ma façon d’être. Il provoque en moi une forme d’inquiétude, car je ne peux maîtriser la différence d’autrui. D’où risque de rejet et de conflits.
Or la Bible nous présente, dès ses premières pages, le projet que Dieu nous propose : faire de nos différences un lieu d’enrichissement, de croissance, de développement mutuel, de vie abondante. C’est bien cela que Dieu fait quand il ne cesse de proposer son alliance aux humains.
C’est encore cela que vient proposer le Christ en rencontrant notre humanité.
Que nous soyons un corps en articulant nos différences, et non en les gommant ou les niant. Ce qui revient à dire que notre unité profonde ne peut venir que de l’articulation que nous formons avec les autres «différents».
C’est un projet pour l’humanité tout entière que l’Eglise a pour mission de rendre crédible dès aujourd’hui. Un projet auquel chacun de nous est invité à prendre part, un travail de chaque jour!