1
Seigneur, ent
ends ma prière ; †
dans ta justice éco
ute mes appels, *
dans ta fidélit
é réponds-moi.
2
N’entre pas en jugement av
ec ton serviteur :
aucun vivant n’est j
uste devant toi.
3
L’ennemi ch
erche ma perte,
il foule au s
ol ma vie ;
il me fait habit
er les ténèbres
avec les m
orts de jadis.
4
Le souffle en m
oi s’épuise,
mon cœur au fond de m
oi s’épouvante.
5
Je me souviens des jours d’autrefois,
je me redis to
utes tes actions, *
sur l’œuvre de tes m
ains je médite.
6
Je tends les m
ains vers toi,
me voici devant toi comme une t
erre assoiffée.
7
Vite, réponds-m
oi, Seigneur :
je suis à bo
ut de souffle !
Ne me cache p
as ton visage :
je serais de ceux qui t
ombent dans la fosse.
8
Fais que j’entende au mat
in ton amour,
car je c
ompte sur toi.
Montre-moi le chem
in que je dois prendre :
vers toi, j’él
ève mon âme !
9
Délivre-moi de mes ennem
is, Seigneur :
j’ai un abr
i auprès de toi.
10
Apprends-moi à f
aire ta volonté,
car tu
es mon Dieu.
Ton so
uffle est bienfaisant :
qu’il me guide en un pa
ys de plaines.
11
Pour l’honneur de ton nom, Seigne
ur, fais-moi vivre ;
à cause de ta justice, tire-m
oi de la détresse.
Commentaire
Un jardin à l’horizon
L’eau vive jaillit. Du cœur de la ville ? Du cœur du jardin de la Genèse ? La vision tente de saisir l’insaisissable, de capter la source même de la vie, d’offrir à notre contemplation un Dieu devenu si proche qu’il se donne à voir à qui le célèbre.
Il n’y a plus de malédiction dans cet ultime jardin, aucune distance. Ceux qui étaient loin sont guéris par les fruits et le feuillage de l’arbre de vie. Dans l’Apocalypse, ce n’est pas la première fois qu’il est question de l’arbre de vie. Au ch. 2,7, on trouve cette promesse : « Au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. » Ces mots encouragent là une Eglise fragile, hésitante, dans un monde où tout semble contredire l’espérance chrétienne. Même sans force, l’Eglise ouvre sur le jardin préparé par Dieu: au travers de sa liturgie, elle participe au culte de la cité céleste ; dans sa fidélité au Christ, elle expérimente la victoire des serviteurs qui régneront aux siècles des siècles. Dans sa pauvreté humaine, la communauté ecclésiale annonce la fraternité universelle et la « guérison » offerte à tous les peuples. La vision n’est pas seulement celle d’un « après l’histoire ». L’eau vive du jardin vient irriguer dès maintenant notre foi, nos communautés.
Garde-toi d’adorer l’ange!
Un avertissement ! Le lecteur ne doit pas rester figé dans la fascination et l’attente. Celui qui envoie l’ange, le « Dieu des esprits des prophètes », inspire une parole et une action qui peuvent changer l’histoire.
Il s’agit de garder cette parole et avec elle, le cap de sa vie : dans un monde qui ne sait plus où il va, savoir que le Christ vient.