Lundi 25 Janvier 2016

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Semaine

Lundi

Complément

Conversion de Paul

Psaume

Psaume 90 (89)

Apprends-nous la mesure de nos jours

1
   D’âge en âge, Seigneur,
 
   tu as été notre refuge.

2
Avant que naissent les montagnes, †
 
que tu enfantes la terre et le monde, *
 
de toujours à toujours,
 
 toi, tu es Dieu.

3
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
 
tu as dit  : « Retournez, fils d’Adam ! »
4
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
 
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.

5
Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
 
dès le matin, c’est une herbe changeante :
6
elle fleurit le matin, elle change ;
 
le soir, elle est fanée, desséchée.

7
Nous voici anéantis par ta colère ;
 
ta fureur nous épouvante :
8
tu étales nos fautes devant toi,
 
nos secrets à la lumière de ta face.

9
Sous tes fureurs tous nos jours s’enfuient,
 
nos années s’évanouissent dans un souffle.
10
Le nombre de nos années ? soixante-dix,
 
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
 
Leur plus grand nombre n’est que peine et misère ;
 
elles s’enfuient, nous nous envolons.

 
          ~

11
Qui comprendra la force de ta colère ?
 
Qui peut t’adorer dans tes fureurs ?
12
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
 
que nos cœurs pénètrent la sagesse.

13
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
 
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
14
Rassasie-nous de ton amour au matin,
 
que nous passions nos jours
 
 dans la joie et les chants.
15
Rends-nous en joies tes jours de châtiment
 
et les années où nous connaissions le malheur.

16
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs
 
et ta splendeur à leurs fils.
17
Que vienne sur nous
 
 la douceur du Seigneur notre Dieu !
 
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ;
 
 oui, consolide l’ouvrage de nos mains.

Lectures du jour

Es 52, 13 - 53, 5

Commentaire

«In cauda venenum»

«C’est dans la queue qu’est le venin», notait mon professeur de latin lorsque, au fin bout d’un travail réussi, je commettais des erreurs. Quand ma lecture en arrive au verset 20, j’ai envie de faire la même remarque!
Jusque-là, tout va bien: on rend grâce à Dieu, lui qui pardonne, lui qui choisit le pécheur pour témoin – même le persécuteur des siens – et le retourne à son service. Quant à Timothée, conforté par son enfance entre une mère et une grand-mère croyantes, il est équipé à fond pour «combattre le bon combat».

Mais Hyménée et Alexandre ne reçoivent ni grâce ni pardon. Ils sont «livrés à Satan». Ce qui signifie probablement qu’ils sont exclus de la communauté. Ils se sont mis «dehors»: qu’ils y restent.
Ils ont semé le trouble dans cette communauté en phase de stabilisation.
Hyménée prétend que la résurrection finale, la fin des temps, est déjà arrivée (2 Timothée 2,17): il se croit déjà dans le royaume et démotive les croyants.
Alexandre s’oppose avec «méchanceté» à la prédication paulinienne de l’Evangile (2 Timothée 4,14).
Tous deux sont accusés de porter atteinte à l’honneur et à la gloire de Dieu (blasphème).
Malgré tout (ouf!), la porte leur reste ouverte: ils doivent «apprendre à ne plus blasphémer», ils ne sont donc pas définitivement envoyés «au diable».
Et peut-être que, comme Paul, comme vous et moi, ils vont expérimenter que le Christ est venu pour sauver les pécheurs.

Sujets de prière

Oraison

A travers le combat de la foi, Seigneur,
ta grâce déjà nous guérit
et nous prépare à ton Royaume;
nous te confions les jours et les heures de notre vie
pour que tu les orientes vers leur plénitude éternelle,
par le Christ, notre Seigneur.

Cantique 45-24 (du recueil Alléluia)

La grâce est joie