2
Dieu est pour nous ref
uge et force,
secours dans la détresse, toujo
urs offert.
3
Nous serons sans crainte si la t
erre est secouée,
si les montagnes s’effondrent au cre
ux de la mer ;
4
ses flots peuvent mug
ir et s’enfler,
les montagnes, trembl
er dans la tempête :
(℟)
(Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !)
5
Le Fleuve, ses bras réjouissent la v
ille de Dieu,
la plus sainte des deme
ures du Très-Haut.
6
Dieu s’y tient : elle
est inébranlable ;
quand renaît le matin, Die
u la secourt.
7
Des peuples mugissent, des r
ègnes s’effondrent ;
quand sa voix retentit, la t
erre se défait.
℟
8
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
9
Venez et voyez les
actes du Seigneur,
comme il couvre de ru
ines la terre.
10
Il détruit la guerre jusqu’au bo
ut du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incend
ie les chars :
11
« Arrêtez ! Sach
ez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je dom
ine la terre. »
℟
12
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
Commentaire
Veux-tu guérir ? Sois prêt à bouger !
La question paraît incongrue. Et pourtant, si Jésus la pose, c’est bien qu’il y a une raison : il existe des malades qui ne souhaitent pas vraiment guérir. Ils se sont installés dans leur identité de malade et, somme toute, y trouvent leur compte. Non pas qu’ils soient malades de gaîté de cœur ou simulateurs, mais dans la maladie, ils ont trouvé une forme d’équilibre personnel qui leur permet de gérer au mieux cette situation. « Veux-tu guérir ? » – Es-tu prêt à prendre le risque de te voir bousculé dans ton identité ? À ne plus être celui que tu étais depuis 38 ans ? La question n’est pas anodine …
Ce risque est aussi celui de la foi. La question s’adresse à toute personne qui veut suivre le Christ. Malade ou non, es-tu prêt au changement ?
Manifestement, il y a deux types de personnages dans la suite de ce récit (9-18) : ceux qui bougent et ceux qui sont immobiles. Parmi les premiers, il y a Jésus, qui se retire tout d’abord de la scène, sans doute parce qu’il se méfie de la foule ; puis il revient à la rencontre de l’homme guéri. Non seulement il bouge mais transmet cette capacité de bouger : « Prends ta natte et marche ! » Ecouter la parole de Jésus me met en mouvement, me fait me déplacer, m’arrache à mes immobilismes et me pousse vers les autres. Moi aussi, je bouge – avec Jésus.
Et puis, il y ceux qui ne bougent pas, ici les chefs juifs, qui restent confits dans leurs pratiques habituelles, dans la citadelle de leurs certitudes. Ils voient d’un très mauvais œil tous ceux qui circulent. Peut-être ont-ils oublié que parmi leurs ancêtres se trouve aussi Abraham, étranger et voyageur sur la terre ? Entre eux et Jésus, c’est le conflit, et chaque nouvel épisode vient l’aggraver jusqu’à son paroxysme à Golgotha.
Cela n’entrave pourtant pas la marche de Jésus. Certes, il a transgressé le commandement du sabbat, augmentant l’opposition de ses adversaires et peut-être l’incompréhension de ses disciples. Mais il a mis un homme en route, il a restauré son humanité. Et cela ne pouvait attendre demain. L’œuvre de Dieu presse et ne se laisse pas arrêter !