2
Qu’il est bon de rendre gr
âce au Seigneur,
de chanter pour ton n
om, Dieu Très-Haut,
3
d’annoncer dès le mat
in ton amour,
ta fidélit
é, au long des nuits,
4
sur la lyre à dix c
ordes et sur la harpe,
sur un murm
ure de cithare.
5
Tes œuvres me c
omblent de joie ;
devant l’ouvrage de tes m
ains, je m’écrie :
6
« Que tes œuvres sont gr
andes, Seigneur !
Combien sont prof
ondes tes pensées ! »
7
L’homme born
é ne le sait pas,
l’insensé ne pe
ut le comprendre :
8
les impies cr
oissent comme l’herbe, *
ils fleurissent, ceux qui font le mal,
mais pour dispar
aître à tout jamais.
9
Toi, qui hab
ites là-haut,
tu es pour toujo
urs le Seigneur.
10
Vois tes ennemis, Seigneur,
vois tes ennem
is qui périssent, *
et la déroute de ce
ux qui font le mal.
11
Tu me donnes la fo
ugue du taureau,
tu me baignes d’hu
ile nouvelle ;
12
j’ai vu, j’ai repér
é mes espions,
j’entends ceux qui vi
ennent m’attaquer.
13
Le juste grandir
a comme un palmier,
il poussera comme un c
èdre du Liban ;
14
planté dans les parv
is du Seigneur,
il grandira dans la mais
on de notre Dieu.
15
Vieillissant, il fructif
ie encore,
il garde sa s
ève et sa verdeur
16
pour annoncer : « Le Seigne
ur est droit !
Pas de ruse en Die
u, mon rocher ! »
Commentaire
Tenir!
L’évangéliste utilise sans doute l’événement (qui est une abomination pour les Juifs) de la chute de Jérusalem et de la destruction du temple pour parler, de manière cryptée, des communautés chrétiennes de l’époque, menacées par les puissants du moment (les empereurs romains).
Cette réalité était bien présente, ainsi que des temps de détresse indescriptible.
Ces temps surviennent malheureusement à toutes les époques, aussi bien au sein de l’histoire du christianisme (avec ses intolérances, guerres et massacres), qu’au temps de la Shoah et de ce que nous voyons aujourd’hui dans des populations entières du Proche-Orient et d’Afrique.
La menace s’est à nouveau approchée de nous. On reparle de fuites éperdues à travers déserts et mers, de femmes enceintes et d’hivers effroyables, de pertes totales. Mais attention à ne pas se laisser «enfariner» par des rumeurs orchestrées ni par des solutions magiques. Chaque crise connaît une fin mais en attendant, nous, vous, moi, qui ne sommes pas (encore?) dans ce type de catastrophe, qu’avons-nous à être, à penser, à entreprendre?
Je crois que tenir, c’est continuer d’espérer, de poser des actes à notre portée (voir le ch. 25).
De partager des moyens – directement ou au travers d’ONG – de s’informer, de changer de regard, d’aller jusqu’à… accueillir des personnes bien concrètes dont la misère frappe à notre porte?
Espérer, c’est ajouter du concret dans la vie. C’est ainsi que je peux m’ouvrir à l’urgence de tenir.