1
Alléluia !
Chante, ô mon âme, la lou
ange du Seigneur ! †
2
Je veux louer le Seigne
ur tant que je vis, *
chanter mes hymnes pour mon Die
u tant que je dure.
3
Ne comptez p
as sur les puissants,
des fils d’homme qui ne pe
uvent sauver !
4
Leur souffle s’en va : ils reto
urnent à la terre ;
et ce jour-là, pér
issent leurs projets.
5
Heureux qui s’appuie sur le Die
u de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigne
ur son Dieu,
6
lui qui a fait le ci
el et la terre
et la mer et to
ut ce qu’ils renferment !
Il garde à jam
ais sa fidélité,
7
il fait just
ice aux opprimés ;
aux affamés, il d
onne le pain ;
le Seigneur dél
ie les enchaînés.
8
Le Seigneur ouvre les ye
ux des aveugles,
le Seigneur redr
esse les accablés,
le Seigneur
aime les justes,
9
le Seigneur prot
ège l’étranger.
Il soutient la ve
uve et l’orphelin,
il égare les p
as du méchant.
10
D’âge en âge, le Seigne
ur régnera :
ton Dieu, ô Si
on, pour toujours !
Commentaire
Oser écouter la Parole de Dieu
Israël : peuple élu de Dieu ! Et dans le prolongement chrétien : Eglise – peuple élu de Dieu ! Qu’il s’agisse de l’élection d’Israël ou de l’Eglise, cette élection n’est pas d’abord un titre de noblesse, mais une mission dans et pour le monde : témoigner de la présence, de l’amour et du projet salutaire de Dieu pour toute la création.
Et le bilan intermédiaire de Dieu sur la manière dont son peuple s’acquitte de sa mission n’est pas des plus brillants : visage obstiné, cœur endurci, engeance de rebelles, contradicteurs, épines, scorpions. Le lecteur chrétien se rassurera une fois de plus et à tort en voyant dans ce triste portrait le visage du peuple du Dieu de l’ancienne alliance et par contraste l’Eglise, nouvelle et ambassadrice fidèle et zélée de Dieu dans le monde !
Si vraiment nous confessons que Dieu nous parle dans les saintes Ecritures, nous devons nous demander si nous ne sommes pas aussi la cible de cette critique et si notre Eglise ne mérite pas aussi sa volée de bois vert. Se remettre alors sérieusement à l’écoute de la Parole de Dieu. Une parole qui n’est pas une idée parmi d’autres, mais une parole « à manger », c’est-à-dire à assimiler pour qu’elle devienne productrice. « Manger la parole » comme Ezéchiel et ainsi recevoir des vitamines D… comme divines ! L’écouter et la recevoir même quand elle se fait dure ! Qu’elle soit apaisante ou sévère, la Parole garde toujours le bon goût du miel, et comme lui nous reconstitue.
Mais voilà que, emportée par la joie, la plume du commentateur anticipe la lecture de demain … (3, 1-3)