2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
Aimer, c’est tout de même exiger !
Telles sont les paroles que Nahum avait à proclamer contre Ninive ! Elles étaient plus explicites et violentes que celles de Jonas, et pourtant Nahum ne s’est pas défilé. On comprendrait pourtant qu’il eût été tenté de se soustraire à cette mission ! Ceux qui étaient visés devaient être terrorisés ou furieux.
Aujourd’hui, de tels propos nous heurtent.
D’une part parce qu’ils sont dénués de diplomatie et d’autre part parce que nous ne sommes plus habitués à entendre Dieu parler de manière si menaçante. Dieu aurait-il changé de langage ? A moins que ce soit nous qui lui prêtons un ton plus doux et des propos plus patients.
Cependant, Dieu tient toujours les mêmes propos.
Il ne peut pas se taire lorsqu’il voit au sein de la société humaine « sortir celui qui trame le mal » et ceux qui « ne sont plus que ronces entrelacées »… Nous non plus ne devrions pas nous taire.
Le Christ ne nous envoie pas allumer les feux de la violence, mais compte sur nous cependant pour dénoncer et fustiger ceux qui servent les puissances de mort.
Dieu a choisi de nous conduire vers la vie.
Ce n’est pas seulement un chemin de confiance et d’espérance, c’est également celui de l’exigence.