1
Béni soit le Seigne
ur, mon rocher ! †
Il exerce mes m
ains pour le combat, *
il m’entr
aîne à la bataille.
2
Il est mon alli
é, ma forteresse,
ma citadelle, celu
i qui me libère ;
il est le boucli
er qui m’abrite,
il me donne pouv
oir sur mon peuple.
3
Qu’est-ce que l’homme,
pour que tu le conn
aisses, Seigneur, *
le fils d’un homme, pour que tu c
omptes avec lui ?
4
L’homme est sembl
able à un souffle,
ses jours sont une
ombre qui passe.
5
Seigneur, incline les cie
ux et descends ;
touche les mont
agnes : qu’elles brûlent !
6
Décoche des écl
airs de tous côtés,
tire des flèches et rép
ands la terreur.
7
Des hauteurs, tends-moi la m
ain, délivre-moi, *
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
8
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
La vérité des apôtres se précisera au feu du jugement
On se méprend souvent sur le rôle des apôtres, des pasteurs, prêtres ou autres bergers spirituels : ce ne sont pas des chefs, ni des patrons.
Paul et Apollos se sont mis au service de Dieu et de son royaume. Ils font ce qu’ils peuvent, mais c’est Dieu qui fait croître. Seul il en est capable.
L’Eglise n’est rien en elle-même. Elle n’a aucun autre rôle que de réaliser le dessein de Dieu.
Des communautés prétendent-elles évaluer les mérites des porteurs de l’Evangile ? Ce serait une aberration ! Leur salaire, par définition, leur est accordé par Dieu : à lui seul de décider ce qui revient à chacun-e.
L’Evangile ne se réalise pas en dehors de nous. Il se déploie d’abord au-dedans. Nous sommes, comme individus et collectivement, le temple, le lieu où la présence de Dieu se manifeste et où tout se joue.
Pour l’expliciter, Paul reprend l’image de la maison : depuis notre naissance, nous bâtissons notre demeure avec nos œuvres, nos combats, nos réussites, nos échecs et nos blessures. Nous construisons notre « être-au-monde » selon le plan de nos représentations intérieures, de qui nous voulons être.
L’apôtre nous invite à une relecture de notre vie, comme si on braquait un projecteur sur elle. Qu’est-ce qui apparaît ? Nous verrons alors que si certaines pierres sont certainement en or et en métaux précieux, d’autres sont en foin et en paille. Cette relecture est comme un feu : elle épure en faisant brûler ce qui ne mérite pas de subsister. Au final, il ne reste que ce qui mérite d’être éternisé : notre être essentiel.
Le jugement de Dieu n’est donc pas ce que nous croyons : il n’est pas la comparution devant un tribunal qui déciderait de notre éternité. C’est plutôt comme une lumière qui vient rendre évident ce qui ne l’était pas à nos yeux jusque-là. C’est peut-être cela la grâce : ne voir et n’être vu que par ce qui est éternel en nous.