Vendredi 23 Décembre 2022

Temps

Temps de l'Avent

Semaine

Vendredi

Complément

Psaume

Psaume 13 (12)

Vas-tu m’oublier ?

2
Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier,
 
combien de temps, me cacher ton visage ?
3
Combien de temps aurai-je l’âme en peine
 
 et le cœur attristé chaque jour ? *
 
Combien de temps mon ennemi sera-t-il le plus fort ?

4
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! *
 
Donne la lumière à mes yeux,
 
 garde-moi du sommeil de la mort ;
5
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »
 
que l’ennemi n’ait pas la joie de ma défaite !

6
Moi, je prends appui sur ton amour ; †
 
que mon cœur ait la joie de ton salut !
 
Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait.

Lectures du jour


Épître à Philémon, Chap. 1, v. 8-25

8
J'ai quelque chose à te demander. Avec le Christ, j'ai toute liberté pour te dire ce que tu dois faire.
9
Pourtant, j'aime mieux te présenter cette demande au nom de l'amour. Oui, moi, le vieux Paul, moi qui suis maintenant prisonnier du Christ Jésus,
10
je te présente cette demande pour Onésime. Il est devenu mon fils, ici en prison.
11
Autrefois, il ne t'a servi à rien, mais maintenant, il nous rend service, à toi comme à moi.
12
Je le renvoie chez toi, lui qui est une partie de moi-même.
13
J'aurais bien voulu le garder auprès de moi. Il m'aurait rendu service à ta place, dans la prison où je suis à cause de la Bonne Nouvelle.
14
Mais je n'ai pas voulu faire quelque chose sans ton accord. Je ne veux pas t'obliger à cette bonne action, je préfère que tu la fasses librement.
15
Onésime a peut-être été séparé de toi un moment seulement, mais tu vas le retrouver pour toujours.
16
En effet, maintenant, il n'est plus seulement un esclave, il est beaucoup mieux qu'un esclave, c'est un frère très aimé. Moi, je l'aime beaucoup, mais toi, tu dois l'aimer encore plus, parce que c'est un être humain et parce qu'il est chrétien.
17
C'est pourquoi, si tu penses que je suis ton ami, reçois-le comme si c'était moi.
18
Et s'il t'a fait du tort ou s'il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte.
19
Moi, Paul, j'écris ces mots de ma main: c'est moi qui paierai. Je ne veux pas te rappeler que toi aussi, tu me dois quelque chose, et c'est ta vie!
20
Alors, frère, rends-moi ce service à cause du Seigneur. Rassure-moi au nom du Christ!
21
Je t'écris en étant sûr que tu feras ce que je demande, et je sais que tu feras encore plus.
22
En même temps, prépare-moi un logement. En effet, je l'espère, à cause de vos prières, je serai bientôt avec vous de nouveau.
23
Épafras vous salue, il est en prison avec moi à cause du Christ Jésus.
24
Vous avez aussi le salut de Marc, Aristarque, Démas et Luc, qui travaillent avec moi.
25
Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse!

Commentaire

L’utile Inutile

Philémon est moteur d’une vie communautaire chaleureuse et attentive. A ce titre, Paul lui demande d’accueillir Onésime. Les détails manquent, mais on comprend qu’Onésime, esclave au service de Philémon, lui a fait du tort, peu importe comment, qu’il est parti ou s’est enfui, et que Paul l’a pris sous son aile.
C’est au nom de la foi commune à Paul, à Philémon, et aussi à Onésime que la demande est faite. Si Philémon sait aimer les croyants et les encourager, il ne lui est pas forcément facile d’accepter de devoir mettre ces qualités en œuvre dans sa propre maison !
Accueillir le retour d’Onésime, dont Paul témoigne des bons et loyaux services, et de la foi, est une tâche qui incombe à Philémon, même si Paul propose d’en assumer les frais éventuels.
Paul ne se bat pas contre la situation d’esclave d’Onésime, ce n’est pas dans l’air du temps, il rappelle à Philémon qu’il doit assistance à son serviteur, capable désormais de le servir. Puisqu’«Onésime» signifie «Inutile», Paul souligne en effet le changement par un jeu de mot : l’Inutile m’a été «utile» et à toi aussi, il va être «utile». Mais surtout, reçois-le comme croyant, comme frère, quels que soient les échelons sociaux qui vous séparent.
Paul laisse aussi la porte ouverte à une incompatibilité d’humeur tenace : si tu veux le laisser auprès de moi, il me serait utile, mais je ne veux pas t’y contraindre…
Et Paul de conclure habilement : je sais déjà que tu vas faire ce que je te demande, et même plus, toi qui me dois ta foi.
Paul bénit finalement Philémon et sa communauté, et peut-être aussi Onésime avec eux : «Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse !» Vous. Vous les uns et les autres. Vous tous.
Et vous aussi qui lisez ces lignes et qui allez fêter sa naissance tout bientôt !

Sujets de prière

Oraison

Seigneur Dieu, pour toi nous sommes
des serviteurs inutiles,
jamais nécessaires à ta gloire,
mais toi, tu choisis de nous rendre utiles.
Fais de nous tes mains et ton cœur,
rends-nous accueillants à l’autre,
en ces jours où nous attendons
ton Fils parmi nous.

Cantique 31-09 (du recueil Alléluia)

Comment te reconnaître