1
J’
aime le Seigneur :
il entend le cr
i de ma prière ;
2
il incline vers m
oi son oreille :
toute ma v
ie, je l’invoquerai.
3
J’étais pris dans les filets de la mort,
retenu dans les li
ens de l’abîme, *
j’éprouvais la trist
esse et l’angoisse ;
4
j’ai invoqué le n
om du Seigneur :
« Seigneur, je t’en pr
ie, délivre-moi ! »
5
Le Seigneur est just
ice et pitié,
notre Die
u est tendresse.
6
Le Seigneur déf
end les petits :
j’étais f
aible, il m’a sauvé.
7
Retrouve ton rep
os, mon âme,
car le Seigneur t’a f
ait du bien.
8
Il a sauvé mon
âme de la mort, *
gardé mes yeux des larmes
et mes pi
eds du faux pas.
9
Je marcherai en prés
ence du Seigneur
sur la t
erre des vivants.
Commentaire
Si le Seigneur lui a dit...
Des insultes, des pierres et de calomnies. Voilà ce que reçoit David.
Mais il ne réagit pas. Et il empêche ses fidèles de réagir. David encaisse. Peu importe que l’insulteur ait tort ou raison. David accepte tout. Accueille tout.
Parce que, pour lui, c’est la main de Dieu qui guide ce Chiméi.
David a reçu la gloire, a accueilli la gloire comme un don de Dieu. Il lui paraît évident que l’opprobre est aussi dans la main de Dieu. Il la reçoit humblement.
Mais il tient bon dans sa prière : le Seigneur peut changer ma malédiction en bénédiction à nouveau.
Accepter, accueillir ce qui fait mal – tant de Chiméi que, finalement, d’Absalom – est à ses yeux un chemin voulu par Dieu, chemin de misère qui, espère-t-il, mènera un jour à autre chose.
Il n’est pas simple d’accueillir ce qui nous blesse, encore moins au figuré qu’au propre, en l’acceptant sans se regimber. Il n’est pas facile de le recevoir comme de Dieu. Pourtant il est des moments où notre seule lumière, c’est que Christ a souffert aussi, et qu’il souffre avec nous. C’est que Christ nous mène vers autre chose !