2
Je t’aime, Seigne
ur, ma force :
Seigneur, mon r
oc, ma forteresse,
3
Dieu mon libérateur, le roch
er qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire !
4
Lou
ange à Dieu ! †
Quand je fais app
el au Seigneur, *
je suis sauvé de to
us mes ennemis.
~
5
Les liens de la m
ort m’entouraient,
le torrent fat
al m’épouvantait ;
6
des liens inferna
ux m’étreignaient :
j’étais pris aux pi
èges de la mort.
7
Dans mon angoisse, j’appel
ai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lanç
ai un cri ;
de son temple il ent
end ma voix :
mon cri parvi
ent à ses oreilles.
8
La terre tit
ube et tremble, †
les assises des mont
agnes frémissent,
secouées par l’explosi
on de sa colère.
9
Une fumée s
ort de ses narines, †
de sa bouche, un fe
u qui dévore,
une gerbe de charb
ons embrasés.
10
Il incline les cie
ux et descend,
une sombre nu
ée sous ses pieds :
11
d’un kéroub, il f
ait sa monture,
il vole sur les
ailes du vent.
~
12
Il se cache au s
ein des ténèbres †
et dans leurs repl
is se dérobe :
nuées sur nuées, tén
èbres diluviennes.
13
Une lue
ur le précède, †
ses nu
ages déferlent :
grêle et g
erbes de feu.
14
Tonnerre du Seigne
ur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et g
erbes de feu.
15
De tous côtés, il t
ire des flèches,
il décoche des éclairs, il rép
and la terreur.
16
Alors le fond des m
ers se découvrit,
les assises du m
onde apparurent,
sous ta voix menaç
ante, Seigneur,
au souffle qu’exhal
ait ta colère.
17
Des hauteurs il tend la m
ain pour me saisir,
il me retire du go
uffre des eaux ;
18
il me délivre d’un puiss
ant ennemi,
d’adversaires plus f
orts que moi.
Commentaire
Le son de la voix
Un berger appelle ses moutons. Voici qu’ils accourent. Un passant s’étonne de ce comportement. Il a entendu le berger, entreprend de l’imiter, mais les moutons ne bougent pas ! Nul doute que les animaux connaissent les intonations de la voix de leur maître.
Celui qui lit, médite, prie, laisse la parole filtrer et s’infiltrer commence par découvrir cette voix intérieure qui le guidera sur sa voie.
De même, chaque mouton a sa propre voix. Nous aussi. Nous sommes si proches les uns des autres, mais si différents. Chaque voix est unique. Chantées, elles se classent dans des registres différents, mais chacune restera celle de son propriétaire.
Imiter n’est pas produire l’original. L’originalité est ici dans le message du Christ qui passe dans les évangiles, l’enseignement lui est propre : Il diffère de celui du monde et de ses prophètes, du message ambiant souvent squatté par l’esprit comptable.
Nous voici devant un choix.
C’est lui ou un autre, brigand, voleur, mécréant : gare aux usurpateurs ! L’évangéliste ne fait pas dans la dentelle. Il nous met devant une exclusive. Pour le salut juste et véritable, c’est le Christ et personne d’autre !
La foi chrétienne fait en même temps la part belle au respect des autres, à l’ouverture, à l’acceptation d’autrui comme miroir de soi-même. C’est une valeur fondamentale. Recevoir la vie et en abondance passe par cette ouverture, la tolérance, l’intérêt que peut susciter l’autre, sa culture voire son culte.
Le savoir n’a pas de frontières. Les esprits étroits, si. Souvent, celles-ci sont forgées par la peur de l’autre, de ce qui ne ressemble pas à nos normes. Elle est fermeture. sclérose de la vie et des relations.
Alors que la vie, dans le sens évangélique de son expression, est ouverture face à l’autre et à l’Autre, accueil des bontés divines partagées.
C’est dans la mise en rapport de toutes choses avec Jésus-Christ et la foi en lui que la vie devient Vie, abondance.