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J’aurai mon bouclier auprès de Dieu,12
Dieu juge avec justice ;13
l’homme qui ne se reprend pas.14
Il se prépare des engins de mort ;15
Qui conçoit le mal et couve le crime16
Qui ouvre une fosse et la creuse17
Son mauvais coup lui revient sur la tête,18
Je rendrai grâce au Seigneur pour sa justice,
Commentaire
La patience de Dieu
Un an a donc passé. La patience de Noé lui a permis de traverser les jours et de retrouver la terre ferme. Elle lui a surtout permis de s’assurer de la fidélité de Dieu. C’est le temps de l’alliance.
Mais d’abord, Dieu parle à Noé (v. 15). Il l’invite à sortir du bateau, comme s’il était trop difficile à Noé de passer le seuil du confinement, pour retrouver les grands espaces et une nouvelle habitation sur la terre.
Ensuite Dieu se parle à lui-même (v. 21). C’est qu’une telle résolution ne dépend d’aucune créature. Elle va de Dieu à Dieu. Il a voulu noyer la terre, mais une fois, pas plus. « Si Dieu traitait les hommes comme ils le méritent, il faudrait tous les jours des déluges pour les défaire » (Calvin). Le monde est réintégré à jamais dans son origine, et tout retrouve son dynamisme : chaud-froid, jour-nuit, été-hiver. Tant que la terre durera, les choses bougeront.
Même si le mal est toujours là, la promesse de Dieu est au-dessus. Sa grâce, sa force de vie protègent la terre et fondent l’espérance. Tant que la terre durera.
Finalement, ce qui compte, ce n’est pas que le déluge ait eu lieu, c’est qu’il n’y en aura plus jamais. Et que je ressortirai toujours en vie des tempêtes, en comptant sur la Parole de Dieu, sa patience et sa promesse.