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Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier,3
Combien de temps aurai-je l’âme en peine4
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! *5
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »6
Moi, je prends appui sur ton amour ; †Temps du carême
Lundi de la deuxième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Ton Fils, Dieu tout-puissant, s’est fait pauvre
pour nous enrichir de sa pauvreté.
Délivre-nous d’un amour désordonné de ce monde,
afin que, stimulés par l’exemple
de ceux qui ont tout quitté pour te suivre,
nous puissions te servir d’un cœur simple
et atteindre les richesses du siècle à venir.
Nous t’en prions au nom de Jésus-Christ, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi, dans l’unité du Saint-Esprit,
un seul Dieu, maintenant et toujours.
Il est pour le fidèle
Commentaire
La grâce au quotidien
Pour beaucoup, le travail est devenu très lourd : trop d’exigences, la pression monte sur les épaules des cadres, et plus personne n’est à l’abri d’un licenciement. L’affirmation de la grâce de Dieu (v. 26) prend une nouvelle pertinence dans un monde où tout se marchande.
Il y a des choses que personne ne peut acquérir (v. 25). Il existe des expériences de vie que personne ne pourra jamais comptabiliser. La grâce est un des seuls biens qui reste un don, un pur cadeau, sans aucun mérite. En accueillant la grâce imméritée du Seigneur, j’accède à une liberté intérieure (voir le v. 21 « Tu auras un trésor dans les cieux ») qui me fortifie et me permet aussi de dire non, d’agir à contre-courant, de poser des signes d’humanité.
Aucune relation commerciale n’est possible avec Dieu, avec l’essence de ma vie. Là s’enracine ma vraie liberté. La justice de Dieu me relève et m’offre une libération alors que la justice humaine condamne et distribue des sanctions.
La vie éternelle recherchée par cet homme qui vient vers Jésus (v. 16) est la grâce divine, qui est première en toute chose.
Calvin écrivait : « Bien qu’il soit régénéré par l’Esprit de Dieu, le croyant ne se repose pas sur les bonnes œuvres qu’il fait, mais est assuré que sa justice perpétuelle gît en la seule justice de Christ. »
Donc, face aux exigences écrasantes, notamment celle du monde du travail, je peux sans cesse retrouver la paix et la liberté intérieures en m’appuyant sur la grâce du Seigneur.