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Mon Dieu, viens me délivrer ;3
Qu’ils soient humiliés, déshonorés,4
que l’humiliation les écrase,5
Mais tu seras l’allégresse et la joie6
Je suis pauvre et malheureux,Temps de l'Avent
Jeudi de la quatrième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Réveille, Seigneur, ta puissance et viens!
Que ta grâce abondante et ta miséricorde
hâtent la délivrance que retardent nos péchés.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit,
un seul Dieu, maintenant et toujours.
Après la longue attente
Commentaire
Flambant !
Contre qui le Seigneur intervient-il avec ces paroles de feu ? Il faudrait lire aussi les versets 7 à 9.
Contre Jérusalem qui, par le retour des désordres moraux et des égoïsmes de classe, a rompu l’Alliance malgré son renouvellement solennel ?
Contre le roi assyrien Sennachérib qui, ayant rompu la trêve passée avec Ezéchias malgré le versement d’un fort tribut de guerre, encercle Jérusalem ?
Les commentateurs sont partagés sur ce texte à l’hébreu incertain.
En tout état de cause, c’est à une trahison – celle commise par Israël ou par son ennemi – que le Seigneur réagit par la bouche du prophète. Images fortes. « Vous concevez du foin, vous enfantez de la paille » : les projets politiques, déjà pitoyables en eux-mêmes, que vous formez pour vous défendre en sollicitant des alliances étrangères déboucheront sur des réalisations aussi fugaces et inefficaces qu’un feu de paille. « Votre souffle est le feu qui vous dévorera totalement » tel un holocauste : votre orgueil et votre impiété se retourneront contre vous – rappelez-vous les peuplades hostiles que naguère j’ai détruites pour vous délivrer.
« À Sion les coupables prennent peur » : c’est le moment !... C’est le moment en effet de se poser la question du salut : comment le retrouver d’urgence pour échapper au pire, comment le maintenir à longueur de temps ?
La réponse, classique dans la doctrine sociale d’Esaïe très proche de celle du Deutéronome, tient tout entière dans le verset 15. Et la bénédiction qui l’accompagne au verset 16 évoque la manière providentielle dont il a été subvenu à la nourriture et la sécurité du grand Elie !