105
Ta parole est la lumière de mes pas,106
Je l’ai juré, je tiendrai mon serment,107
J’ai vraiment trop souffert, Seigneur ;108
Accepte en offrande ma prière, Seigneur :109
À tout instant j’expose ma vie :110
Des impies me tendent un piège :111
Tes exigences resteront mon héritage,112
Mon cœur incline à pratiquer tes commandements :
Commentaire
Permanence d'un message
Nous avons donc traversé le livre du prophète Michée. Nous sommes passés des condamnations aux lamentations, des réprobations aux annonces de châtiment, des promesses à l'alliance, des rappels de l'enseignement à la prière de confiance. Le même chemin que le peuple d'Israël et tous les croyants qui ont lu et relu cette prière inspirée et superbe.
Nous aussi, si souvent dans notre vie, avons traversé des paysages spirituels sombres ou lumineux, grandioses ou insignifiants.
On ne sait pas bien par qui ni quand ce passage a été écrit. Par Michée ? Par d'autres ? Avant l'Exil ? Au retour de l’Exil ? Certains commentateurs penchent pour l'attribution à Michée lui-même. D'autres jugent que l'épreuve de l'Exil est passée, et qu'on a là un texte liturgique qui relit le passé, le temps de l'Exil et le temps du retour.
Difficile pour nous de décider.
Par contre, nous pouvons nous dire que si Israël n'a pas vécu ses épreuves comme une absence de Dieu, s'il a toujours demandé à Dieu de redevenir son berger, s'il a toujours retrouvé la vertu d'espérance en se référant à son passé, c’est le fruit de la permanence du message et de la foi qu’il suscite, qui reste d’actualité aujourd'hui.
Le passé nous permet d’aller de l'avant. Le Dieu de demain reste nécessairement le Dieu d'hier : il piétine les erreurs et jette nos fautes au fond de la mer. Son alliance est éternelle, irréversible.
Ce message ne passe jamais.