2
Pitié, mon Die
u, pitié pour moi !
En toi je ch
erche refuge,
un refuge à l’
ombre de tes ailes,
aussi longtemps que d
ure le malheur.
3
Je crie vers Die
u, le Très-Haut,
vers Dieu qui fera to
ut pour moi.
4
Du ciel, qu’il m’env
oie le salut :
(mon adversaire a blasphémé !).
Que Dieu envoie son amo
ur et sa vérité !
5
Je suis au milie
u de lions
et gisant parmi des b
êtes féroces ;
ils ont pour langue une
arme tranchante,
pour dents, des l
ances et des flèches.
℟
6
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
7
Ils ont tendu un fil
et sous mes pas :
j’all
ais succomber. *
Ils ont creusé un tro
u devant moi,
ils y sont tombés.
~
8
Mon cœur est pr
êt, mon Dieu, †
mon cœ
ur est prêt ! *
Je veux chant
er, jouer des hymnes !
9
Éveille-t
oi, ma gloire ! †
Éveillez-vous, h
arpe, cithare, *
que j’év
eille l’aurore !
10
Je te rendrai grâce parmi les pe
uples, Seigneur,
et jouerai mes h
ymnes en tous pays.
11
Ton amour est plus gr
and que les cieux,
ta vérité, plus ha
ute que les nues.
℟
12
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
Commentaire
S’effacer pour laisser place à la vraie puissance de Dieu
Renoncer à devenir quelqu’un aux yeux des hommes. Paul en a fait lui-même l’expérience : sage parmi les sages, brillant parmi les élites de son temps, il s’est totalement dépouillé.
Il a choisi de mettre à l’arrière-plan toutes ses connaissances et certitudes les plus chères. C’est ce qui lui a permis d’accueillir une autre forme de pensée et d’être : « ne rien savoir d’autre que Jésus-Christ, crucifié » (v. 2).
Et même pour annoncer l’Evangile – pour être en totale cohérence avec celui-ci – il a renoncé à tout effet rhétorique, à toute éloquence, à toute brillance du discours alors qu’il en était tout à fait capable !
Plus que cela, il n’a pas cherché à être aimé pour sa prestance, apprécié pour son apparence. Il s’est totalement effacé pour laisser le champ libre à Dieu.
Quand il parlait, c’était uniquement avec son cœur, sans chercher à épater. Il n’était pas là pour se mettre en avant, mais uniquement pour laisser passer l’Evangile à travers lui. Avec le moins possible d’obstacles, traquant les incohérences. Mais surtout, il est passé d’un homme « supposé savoir » à un homme « sachant écouter » et se laisser toucher par le mystère de la Vie.
Comme le Christ, il s’est rendu humble pour se faire infiniment proche de tout ce qui vit, meurt et respire, afin de laisser place à la puissance de Dieu qui dépasse toute intelligence.