52
Tel un berger, il conduit son peuple,53
Il les guide et les défend, il les rassure ;54
Il les fait entrer dans son domaine sacré,55
Il chasse des nations devant eux,56
Mais ils bravaient, ils tentaient le Dieu Très-Haut,57
ils déviaient comme leurs pères, ils désertaient,58
Leurs hauts lieux le provoquaient,59
Dieu a entendu, il s’emporte,60
il quitte la demeure de Silo,
Commentaire
Au-delà des pleurs et des anges
Dans certaines situations de la vie, le chagrin se manifeste par les larmes. Celles-ci sont une phase importante de notre vie humaine, comme elles l’ont été pour Marie de Magdala.
Pleurer, c’est un temps qu’on s’accorde pour digérer des émotions trop fortes survenues trop brutalement. Pour Marie de Magdala, face à la disparition de son maître, seules les larmes étaient possibles, tant son attachement à Jésus était important.
L’apparition de deux anges va tirer Marie de ses larmes.
Ceux-ci l’interrogent sur les raisons de son chagrin. A cause des anges, Marie doit prendre le temps de faire le point, de s’expliquer, de se dévoiler aussi. Ensuite, elle doit se retourner pour se trouver face à Jésus ressuscité. Ce mouvement corporel va de pair avec le retournement de son état d’esprit. C’est en se retournant sur elle-même et sur sa tristesse qu’elle est en mesure d’entendre une parole autre.
Après s’être préoccupé du chagrin de Marie et après avoir dissipé son malentendu, le Ressuscité va créer en elle la possibilité de croire. Cette rencontre débouche sur une mission: Marie de Magdala, appelée à parler de ce qui s’est passé pour elle, devient ainsi le premier apôtre de la foi pascale.