Mercredi 21 Août 2019

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Semaine

Mercredi

Complément

Psaume

Psaume 90 (89)

Apprends-nous la mesure de nos jours

1
   D’âge en âge, Seigneur,
 
   tu as été notre refuge.

2
Avant que naissent les montagnes, †
 
que tu enfantes la terre et le monde, *
 
de toujours à toujours,
 
 toi, tu es Dieu.

3
Tu fais retourner l’homme à la poussière ;
 
tu as dit  : « Retournez, fils d’Adam ! »
4
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
 
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.

5
Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
 
dès le matin, c’est une herbe changeante :
6
elle fleurit le matin, elle change ;
 
le soir, elle est fanée, desséchée.

7
Nous voici anéantis par ta colère ;
 
ta fureur nous épouvante :
8
tu étales nos fautes devant toi,
 
nos secrets à la lumière de ta face.

9
Sous tes fureurs tous nos jours s’enfuient,
 
nos années s’évanouissent dans un souffle.
10
Le nombre de nos années ? soixante-dix,
 
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
 
Leur plus grand nombre n’est que peine et misère ;
 
elles s’enfuient, nous nous envolons.

 
          ~

11
Qui comprendra la force de ta colère ?
 
Qui peut t’adorer dans tes fureurs ?
12
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
 
que nos cœurs pénètrent la sagesse.

13
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
 
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
14
Rassasie-nous de ton amour au matin,
 
que nous passions nos jours
 
 dans la joie et les chants.
15
Rends-nous en joies tes jours de châtiment
 
et les années où nous connaissions le malheur.

16
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs
 
et ta splendeur à leurs fils.
17
Que vienne sur nous
 
 la douceur du Seigneur notre Dieu !
 
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ;
 
 oui, consolide l’ouvrage de nos mains.

Lectures du jour

Commentaire

Le septième ciel?

« Nous étions par nature… voués à la colère... » (v. 3) : ces mots ont acquis par la suite une importance dogmatique incroyable, dans la mesure où ils sont devenus un des lieux où Paul affirmerait l'idée du péché originel.
« Par nature » peut en effet signifier « de naissance », d'où le recours à cette phrase pour fonder plus tard le dogme. D'autres passages des épîtres pauliniennes tendent d'ailleurs à confirmer cette interprétation. Ici pourtant, Paul ne fonde pas le salut sur la mort rédemptrice du Christ, donc sur la croix, mais bien sur sa résurrection.
Le salut, c'est être ressuscité avec le Christ et « être assis avec lui dans les cieux ». Si Paul peut penser à la résurrection « au dernier jour », ici la bonne nouvelle, c'est manifestement notre résurrection ici et maintenant. « Ensevelis avec lui dans le baptême, avec lui vous avez été ressuscités, puisque vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts » (Col. 2,12).
Cette résurrection emblématique dans le baptême va se monnayer tout au long de notre vie par de multiples résurrections, de multiples retours à la vie.
L'exaltation (dans le sens de : élévation, réhabilitation) du croyant l'identifie au Christ exalté de l’Ascension. Elle efface le fossé entre le présent, dans lequel il vit, et l'avenir, qu'il espère.
Cette exaltation serait-elle une image de ce « septième ciel » où l’on se retrouve après avoir une fois de plus passé du désespoir à l'espoir, de la mort à la vie, du vide à la foi?

Sujets de prière

Oraison

Dieu, notre Père,
dans ton amour infini,
tu nous as donné ton Fils unique,
afin que, par la foi en lui, nous ayons la vie éternelle;
accorde-nous par ton Esprit
la grâce de demeurer fermes dans cette foi
jusqu’à notre dernier jour,
et de parvenir ainsi à la résurrection,
dans ton Royaume;
exauce-nous au nom de tes promesses,
toi qui es béni aux siècles des siècles.

Cantique 41-18 (du recueil Alléluia)

O peuples, louez