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L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;3
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;4
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance,5
J’établirai ta dynastie pour toujours,6
Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,7
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?8
Parmi tous les saints, Dieu est redoutable,9
Seigneur, Dieu de l’univers, qui est comme toi,10
C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer ;11
C’est toi qui piétinas la dépouille de Rahab ;12
À toi, le ciel ! À toi aussi, la terre !13
C’est toi qui créas le nord et le midi :14
À toi, ce bras, et toute sa vaillance !15
Justice et droit sont l’appui de ton trône.
Commentaire
De qui le pardon est-il l’affaire?
Le pardon est l’affaire de Dieu seul. Cela, les pharisiens et les docteurs de la loi ne le contestent pas. Et le péché, le péché que Dieu seul pardonne, ce n’est vu ni comme une transgression ni comme une faute morale. Le péché, c’est d’abord la rupture d’avec Dieu, la volonté de se passer de lui. Cela, les pharisiens et les docteurs de la loi ne le contestent pas non plus.
Alors pourquoi se scandalisent-ils de Jésus qui dit au paralysé qui lui a été amené: «Tes péchés sont pardonnés?» Ce n’est sûrement pas parce qu’ils jugeraient blasphématoire qu’une telle parole soit prononcée par un être humain. Ne savent-ils pas, ces spécialistes de la loi, que seule une voix humaine peut faire entendre le pardon de Dieu, quand bien même celui-ci n’est pas une œuvre humaine?
Pour les pharisiens et les docteurs de la loi, le blasphème est donc ailleurs: ce qui leur est insupportable, c’est qu’en Jésus, le pardon de Dieu échappe au contrôle de ceux qui, jusque-là, en avaient la charge. Désormais, le pardon n’est plus au seul pouvoir des prêtres; sa gestion, la définition des critères permettant son attribution sont enlevées aux religieux. Dieu seul dispose du pardon et il l’offre à toutes celles et à tous ceux qui ne se laissent décourager ni par les obstacles ni par leur propre indignité et qui, avec obstination, cherchent secours auprès de lui.