1
Alléluia !
Chantez au Seigne
ur un chant nouveau,
louez-le dans l’assembl
ée de ses fidèles !
2
En Israël, j
oie pour son créateur ;
dans Sion, allégr
esse pour son Roi !
3
Dansez à la lou
ange de son nom,
jouez pour lui, tambour
ins et cithares !
4
Car le Seigneur
aime son peuple,
il donne aux humbles l’écl
at de la victoire.
5
Que les fidèles ex
ultent, glorieux,
criant leur joie à l’he
ure du triomphe.
6
Qu’ils proclament les él
oges de Dieu,
tenant en main l’ép
ée à deux tranchants.
7
Tirer venge
ance des nations,
infliger aux pe
uples un châtiment,
8
charger de ch
aînes les rois,
jeter les pr
inces dans les fers,
9
leur appliquer la sent
ence écrite,
c’est la fiert
é de ses fidèles.
Alléluia !
Commentaire
Compté, mesuré … et trouvé trop léger
Un roseau (kanôn) «est donné» à Jean le Visionnaire: car il ne s’agit pas d’employer l’aune des valeurs humaines pour mesurer le temple de Dieu, ni son autel, ni recenser l’effectif de ceux qui restent fidèles.
Les chiffres eux-mêmes, surtout quand il mesurent le temps, ne sont pas à prendre dans une acception mathématique: ils ont, dans l’Apocalypse comme dans le livre de Daniel auquel il emprunte beaucoup d’images, une valeur hautement symbolique, spirituelle.
Ainsi 42 mois (3 ans ½) et 3 jours ½, moitié de sept, chiffre «rond» dans la numération en base 7, indiquent une valeur tronquée: le jugement qui retranche est passé par là! Mais aussi le jugement qui libère: un reste est en effet recruté au milieu du peuple israélite, qui reconnaît Jésus-Christ et constitue le nouveau peuple de Dieu.
Le «parvis extérieur du temple» (2) ou parvis des «Gentils» (les nations) était ouvert aux païens, qui étaient susceptibles d’être admis comme prosélytes, amenés à Dieu par un Israël qualifié comme «lumière des nations».
Mais en rejetant son Messie, il a trahi sa mission et le voici, lui, son temple et ses valeurs, foulé aux pieds des païens comme ce sel devenu insipide, selon l’expression de l’Evangile.
Ces deux témoins? Inutile de chercher à les identifier à tel prophète ou apôtre. Le destin de mort violente ne leur est pas épargné. Mais leur «relèvement» (11) transforme en panique la joie éphémère que leur élimination avait suscitée.
Le monde n’extermine jamais l’Eglise sans qu’elle ressuscite plus puissante. «Tu as quand même vaincu, Galiléen!»