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Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;3
Que je marche ou me repose, tu le vois,4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,6
Savoir prodigieux qui me dépasse,7
Où donc aller, loin de ton souffle ?8
Je gravis les cieux : tu es là ;9
Je prends les ailes de l’aurore10
même là, ta main me conduit,11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
Commentaire
Tout est comme avant !
Tout est comme avant, que Jésus-Christ soit venu ou non, rien n’a changé, Que Jésus-Christ vienne bientôt ou non, rien ne change !
Voilà les propos auxquels fait face l’auteur de cette lettre.
Des propos que l’on entend aujourd’hui aussi, bien sûr !
Alors oui, la première Eglise attendait un retour du Christ très vite, et elle doit accepter que l’attente dure, que certains meurent avant ce retour, elle doit en trouver l’explication pour pouvoir en être sereine. L’explication ? Dieu nous laisse du temps, le temps de nous tourner vers lui, le temps de croire en Jésus-Christ. Et de toute façon, comme le dit le psalmiste, pour Dieu, un jour ou mille ans, c’est du pareil au même (Psaume 90), le temps de Dieu n’est pas le nôtre.
Et surtout : tout est comme avant, et tout est autrement ! Alors comme aujourd’hui, la présence de Dieu est à l’œuvre, sa réalité change tout, même s’il faut les yeux de la foi pour le comprendre et le croire… et le vivre !