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Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Eloge du conformisme ?
Attendez-vous de moi que je vous dise ce que vous devriez faire ou que je vous aide à discerner pourquoi agir de telle ou telle manière ? Les donneurs de leçon sont légion, et Paul pourrait sembler prendre cette tendance. Reconnaissons cependant que, çà et là, il ne fait que donner son opinion rapportée à son expérience... de célibataire. C'est pourquoi, avec lui, il me semble précieux de renvoyer chacun-e à l'exercice d'une liberté responsable. C'est un risque qui au moins ne fait pas l'économie de la réflexion et ne tente pas d'escamoter autrui sous le couvert de beaux principes. Une manière en somme de ne pas être esclave de ses idées ou des bons sentiments des autres.
« Quelqu'un vous a affranchis, ne bradez pas votre liberté ». Voilà en substance ce qu'affirme Paul.
On le soupçonnerait facilement de professer une sorte de conservatisme en légitimant le conformisme social ou, ici, l'esclavage. Ou d'être l'écho de la parole des puissants et des nantis pour anesthésier les pauvres et les sans-droits. Que nenni !
L'apôtre opiniâtre dit en fait que rien n'empêche Dieu de nous rejoindre et de toucher notre humanité : aucun conditionnement, aucune contrainte socio-politique ou religieuse. Dieu s'approche librement de chacun-e, quelle que soit sa situation. Il n'évite pas l'humain ; alors pourquoi le ferions-nous ?
Encore une fois, Dieu ne nous demande pas d'être différents pour venir à notre rencontre. Il était, il est, il vient. Et cela suffit.
Mais cette venue et cette rencontre peuvent provoquer bien des changements dans notre rapport à nous-mêmes, aux autres, au monde. N'est-ce pas aussi cela, la conversion de la liberté ?