2
Dieu, tu es mon Dieu,
je te ch
erche dès l’aube : *
mon âme a s
oif de toi ;
après toi langu
it ma chair,
terre aride, altér
ée, sans eau.
3
Je t’ai contempl
é au sanctuaire,
j’ai vu ta f
orce et ta gloire.
4
Ton amour vaut mie
ux que la vie :
tu seras la lou
ange de mes lèvres !
5
Toute ma vie je v
ais te bénir,
lever les mains en invoqu
ant ton nom.
6
Comme par un festin je ser
ai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dir
ai ta louange.
7
Dans la nuit, je me souvi
ens de toi
et je reste des he
ures à te parler.
8
Oui, tu es ven
u à mon secours :
je crie de joie à l’
ombre de tes ailes.
9
Mon âme s’att
ache à toi,
ta main dr
oite me soutient.
Commentaire
Dieu est amour
Le Réformateur Calvin a commenté tous les livres bibliques et approfondi le sens de chaque verset avec un soin constant et parfois émouvant. Une seule exception, et c'est ici: le célèbre verset 8, qui nous dévoile que « Dieu est amour », n'est pas commenté ! Silence étonnant qui, peut-être, trouve son explication en ceci : à ma connaissance, nulle part ailleurs l'Ecriture nous révèle l'être de Dieu comme elle le fait ici.
Et « l'Être de Dieu » ne se commente pas: nous sommes appelés bien plutôt – et Calvin avant nous – à retirer nos chaussures, nous agenouiller et faire silence.
Ici, les mots ne conviennent plus, les concepts subtils sonnent soudain creux, les réflexions paraissent vaines. Tout au plus le Réformateur affirme-t-il que « le naturel de Dieu est d'aimer les hommes » et que « Dieu est fontaine de charité ». Rien de plus, mais tout est dit.
L'œuvre de Dieu et du Christ pour nous (Jean 3,16 n'est pas loin) s'origine dans cet amour, tout comme l'amour que nous sommes appelés humblement à recevoir de Dieu pour pouvoir le vivre dans le quotidien de notre vie.
« O Seigneur Dieu, donne-moi tout ce qui peut me conduire à Toi. Éloigne de moi tout ce qui peut me détourner de Toi. Fais aussi que je ne sois plus à moi, mais que je sois entièrement à Toi. » (Edith Stein).