2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
Me laisser «dés-emboîter»
Nicodème s’approche prudemment, de nuit: il mesure les risques. Lui, pharisien, défenseur de la loi, ne veut pas être vu avec ce fils de charpentier qui la remet en question avec une stupéfiante liberté.
Qu’il est habile Nicodème, lorsque, par des paroles admiratives, il paraît mettre Jésus en boîte. Mais la réponse de Jésus casse tous les schémas: «Tu dois naître de nouveau». Il s’agit du Royaume et de l’Esprit.
Dans mes approches de Jésus, je suis appelé à me déplacer bien au-delà de ce que je crois avoir compris, de ce que j’ai appris, de ce dont je suis capable de rendre raison.
Je dois être prêt à recommencer, repartir de zéro, retrouver l’Esprit qui habite dans le nourrisson: pleine confiance, paix, venir à la lumière du jour nouveau de l’Evangile.
M’ouvrir au Souffle qui me dépasse et me laisser «dés-emboîter», moi si souvent pris dans les carcans des habitudes, d’un savoir parfois rabougri d’une religion spirituellement sobre, intellectuellement correcte.