2
Comme un c
erf altéré
ch
erche l’eau vive, *
ainsi mon
âme te cherche
t
oi, mon Dieu.
3
Mon âme a s
oif de Dieu,
le Die
u vivant ; *
quand pourr
ai-je m’avancer,
par
aître face à Dieu ?
4
Je n’ai d’autre p
ain que mes larmes,
le jo
ur, la nuit, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
5
Je me souviens,
et mon
âme déborde : *
en ce temps-là,
je franchiss
ais les portails !
Je conduisais vers la mais
on de mon Dieu
la multit
ude en fête, *
parm
i les cris de joie
et les acti
ons de grâce.
℟
6
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
~
7
Si mon
âme se désole,
je me souvi
ens de toi, *
depuis les terres du Jourd
ain et de l’Hermon,
depuis mon h
umble montagne.
8
L’abîme appel
ant l’abîme
à la v
oix de tes cataractes, *
la masse de tes fl
ots et de tes vagues
a pass
é sur moi.
9
Au long du jo
ur, le Seigneur
m’env
oie son amour ; *
et la nuit, son ch
ant est avec moi,
prière au Die
u de ma vie.
10
Je dirai à Die
u, mon rocher :
« Pourqu
oi m’oublies-tu ? *
Pourquoi v
ais-je assombri,
press
é par l’ennemi ? »
11
Outrag
é par mes adversaires,
je suis meurtr
i jusqu’aux os, *
moi qui chaque jo
ur entends dire :
« Où est-
il ton Dieu ? »
℟
12
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
et gém
ir sur moi ? *
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
il est mon sauve
ur et mon Dieu !
Commentaire
La surprise de l’amour
Jacob, boiteux, allégé de ses peurs, mais encore prudent, approche de son frère. Il peut s'attendre à tous les maux de l’univers. On le voit placer en tête deux servantes avec des enfants et, derrière, sa première femme Léa et ses enfants et puis sa deuxième femme Rachel et le petit Joseph. Se placera-t-il en queue de cortège ?
Non : il a le courage de s’avancer le premier et de se prosterner avant d’arriver près de son frère. Quelle sera la réaction d'Essai? On s’attend au pire.
Souvent nous disons que nos idées préconçues nous précèdent partout : tout ira mal, il ne peut nous arriver que malheur.
Esaü court vers Jacob et... l’embrasse ! Ils pleurent tous les deux.
Le frère refuse de recevoir des cadeaux. Jacob insiste. Ils sont garant de la nouvelle situation, fragile malgré tout. Une joyeuse discussion s’installe entre eux, ils veulent s’offrir, se donner, se manifester autrement que par la rancune, le souvenir amer ou la violence.
Il y a peut-être un amour comme surprise, là où nos préjugés avaient prévu le rejet.
Il y a toujours une grâce, là où nos peurs nous faisaient fantasmer la disgrâce. Tout futur, même redouté, contient (aussi) la surprise d’un amour, celui de Dieu, celui des autres. Bien des fleurs ne poussent ni ne fleurissent parce que j’ai eu peur de les planter et de les arroser…