3
Pitié pour moi, mon Die
u, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, eff
ace mon péché.
4
Lave-moi tout enti
er de ma faute,
purifie-m
oi de mon offense.
5
Oui, je conn
ais mon péché,
ma faute est toujo
urs devant moi.
6
Contre toi, et toi se
ul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes ye
ux, je l’ai fait.
Ainsi, tu peux parler et montr
er ta justice,
être juge et montr
er ta victoire.
7
Moi, je suis n
é dans la faute,
j’étais pécheur dès le s
ein de ma mère.
8
Mais tu veux au fond de m
oi la vérité ;
dans le secret, tu m’appr
ends la sagesse.
9
Purifie-moi avec l’hysope,
et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, pl
us que la neige.
10
Fais que j’entende les ch
ants et la fête :
ils danseront, les
os que tu broyais.
11
Détourne ta f
ace de mes fautes,
enlève to
us mes péchés.
Commentaire
La religion ostentatoire
Le chapitre 6 parle de la pratique de la religion.
Pour les juifs, l’aumône, la prière et le jeûne étaient les trois piliers fondamentaux. Ils vont être l’objet de trois méditations séparées – dans la péricope d’aujourd’hui : l’aumône et la prière. Jésus met en lumière la juste manière de les pratiquer.
Il ne critique pas la pratique publique de la religion. Il n’en conteste pas la nécessité, mais il met le doigt sur ses déviances possibles. La religion devient perverse quand elle est pratiquée dans le but de se faire remarquer ou de se justifier devant Dieu. C’est le cas des hypocrites. Il faut entendre par ce terme non seulement ceux qui font semblant d’être pieux, mais aussi ceux qui le sont réellement, en sont très conscients et s’affichent avec orgueil. Ils ont leur récompense en ce sens que les gens les admirent et les honorent, mais ils attirent sur eux la condamnation de Dieu. La pratique de la religion n’a pas pour but la gloire de l’homme, mais celle de Dieu.
L’aumône était un devoir sacré et constituait la base de ce qu’on appellerait aujourd’hui les services sociaux. Elle était gérée par une organisation puissante. Jésus rappelle que le détachement des biens matériels est un signe d’une spiritualité authentique et invite celui qui donne à ne pas le faire de manière ostentatoire.
Le geste le plus élémentaire de compassion pour les déshérités peut devenir odieux quand il est accompli pour être glorifié par les hommes.