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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
Histoire de mafia
On s’y croirait... Les méthodes employées ici pour garder la récolte, puis pour s’approprier la vigne sont dignes de certains récits et romans en lien avec les groupes mafieux... L’auteur de Qohélet (L’Ecclésiaste) avait raison lorsqu’il disait: « Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été » (ch. 3, 15).
Ici Jésus va un pas plus loin que la parabole des deux fils commentée hier. Les métayers de cette histoire ne se contentent pas de dire non aux représentants de leur propriétaire, ils maltraitent, volent et tuent pour avoir la paix et s’établir à leur compte.
Ils ne sortiront pas indemnes de cette conduite insurrectionnelle parce que, laisse entendre Jésus, ils n’ont pas su discerner ce qui était le plus important : la confiance immense que le propriétaire leur faisait en leur confiant le domaine, sa gestion et ses fruits ; la sécurité pérenne qu’il leur garantissait en posant à la base de la tour de garde (v. 33) la pierre angulaire éternelle, son Fils lui-même. En le rejetant à la marge, ils ont rejeté tout le bonheur et le salut offerts.
Et pour nous, lorsque nous prenons nos décisions ou échafaudons des projets, quel est le plus important ? L’immédiateté d’un gain, d’un avantage, ou la construction solide de notre vie sur la Pierre Angulaire et son Evangile pour toujours ?