1
Oui, il est bon, il est doux pour des frères *2
On dirait un baume précieux,3
On dirait la rosée de l’Hermon *Temps de Pâques
Lundi
Livre d’Ézéchiel, Chap. 37, v. 15-28
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER), Prière pour une pandémie
Dieu éternel et tout-puissant,
tu as voulu que la célébration du mystère pascal
se développe durant ces cinquante jours d’allégresse;
fais que les peuples dispersés se réunissent,
malgré la division des langues,
pour confesser ensemble ton nom,
par le Christ, notre Seigneur.
O Seigneur, loué sera
Commentaire
Deux bois pour un dessein
En lecteur de la Bible plus imaginatif que d’abord attentif, je croyais que les deux morceaux de bois que le prophète devait unir dans sa main étaient les deux parties d’un même morceau, brisé en deux. Cela aurait mieux signifié la cassure que fut l’éclatement du royaume, vécu à la mort du roi Salomon.
Mais foin d’imagination! La réalité de la division de ce peuple était présente dans le cœur et la vie de tous ses habitants, et peut-être que la déportation les a aidés à reconsidérer leurs liens et leurs divergences.
Je ne peux m’empêcher de croire que cette scène et ce dessein nous concernent, nous les chrétiens, enfants d’un même Seigneur.
J’entends encore ce que nous disait un professeur de théologie que je qualifierais de visionnaire : «Au paradis, la Réformation ne fera pas partie des fêtes qui seront encore célébrées, car c’est la fête d’une division.»
Comment appeler cette fête que nous devrions instaurer, pour appeler de nos vœux et prières, de notre volonté et de nos actes, cette unité de tous ces bouts de bois que nous sommes, réformés et évangéliques, catholiques et orthodoxes?
N’est-ce pas rester «têtes de bois» que de camper sur nos divergences, sur les histoires de nos chemins séparés?