1
Seigneur, rends-moi justice :2
Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, *3
J’ai devant les yeux ton amour,4
Je ne m’assieds pas chez l’imposteur,5
L’assemblée des méchants, je la hais,6
Je lave mes mains en signe d’innocence7
pour dire à pleine voix l’action de grâce8
Seigneur, j’aime la maison que tu habites,9
Ne m’inflige pas le sort des pécheurs,10
ils ont dans les mains la corruption ;11
Oui, j’ai marché sans faillir :12
Sous mes pieds le terrain est sûr ;
Commentaire
Tenir !
L’évangéliste utilise sans doute l’événement de la chute de Jérusalem, du saccage et de la destruction du temple – ce que les Juifs appellent « l’Abomination » – pour parler, de manière cryptée, des communautés chrétiennes de l’époque, menacées par les puissants du moment – les empereurs romains.
Cette réalité était bien là, ainsi que des temps de détresse indescriptible. Comme cela continue malheureusement à toutes les époques, aussi bien au sein de l’histoire du christianisme avec ses guerres et ses massacres, qu’au temps de la Shoah et aujourd’hui avec ce que nous voyons pour des populations entières du Proche-Orient et d’Afrique.
Et la menace s’est à nouveau approchée de nous. On reparle de fuites éperdues à travers déserts et mers, de femmes enceintes et d’hivers effroyables, de pertes totales. Mais attention à ne pas se laisser « enfariner » par des rumeurs prétendument accréditées ni par des solutions magiques. Chaque crise connaît sa fin, mais en attendant, nous, vous, moi, qui ne sommes pas (encore ?) dans ce type de catastrophe, quelle attitude devons-nous avoir ?
Je crois que « tenir », c’est continuer d’espérer, de poser des actes à notre portée (voir le ch. 25).
De partager, directement ou au travers d’ONG, de s’informer, de changer de regard. Cela pourrait-il aller jusqu’à… accueillir ?
Espérer, c’est ajouter du concret dans la vie. C’est ainsi que je peux m’ouvrir à l’urgence de tenir.