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Elle est fondée sur les montagnes saintes. †2
Le Seigneur aime les portes de Sion *3
Pour ta gloire on parle de toi,4
« Je cite l’Égypte et Babylone5
Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »6
Au registre des peuples, le Seigneur écrit :7
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
Commentaire
La justice?
Sous le signe de la grâce, comment définir une répartition des biens qui soit juste? D'un côté se trouve la surabondance divine qui est le reflet de sa justice. De l'autre, la gestion quotidienne des biens humains. Comment faire que la seconde soit témoin de la première? Paul s'y prend en deux temps :
Tout d'abord, il convainc ses lecteurs de la nécessité d'une gestion des biens matériels qui soit témoin de la grâce divine; de ne pas s'en tenir à une spiritualité éthérée. Pas de séparation étanche entre spirituel et matériel, l'organisation d'une collecte de solidarité avec l'Eglise de Jérusalem est emblématique de cette affirmation. Ensuite, il reprend l'ancien principe qui avait prévalu dans le partage de la manne au désert (autre lieu où la surabondance divine se prolonge dans la gestion concrète du quotidien), principe qui semble aujourd'hui encore d'actualité! Non pas l'égalitarisme où chacun reçoit la même chose, ni la loi du plus fort où chacun dispose de ce qu'il a réussi à amasser; mais l'assurance qu’il a le minimum vital et que personne ne dispose d'une masse indécente par rapport aux autres. Voilà qui est d'une étonnante modernité, non ?