2
Je n’ai de rep
os qu’en Dieu seul,
mon sal
ut vient de lui.
℟
3
Lui seul est mon roch
er, mon salut,
ma citadelle : je su
is inébranlable.
4
Combien de temps tomberez-vous sur un homme
pour l’ab
attre, vous tous, *
comme un mur qui penche,
une clôt
ure qui croule ?
5
Détruire mon honneur est leur seule pensée : †
ils se pl
aisent à mentir. *
Des lèvres, ils bénissent ;
au fond d’eux-m
êmes, ils maudissent.
6
Je n’ai mon rep
os qu’en Dieu seul ;
oui, mon esp
oir vient de lui.
℟
7
Lui seul est mon roch
er, mon salut,
ma citadelle : je r
este inébranlable.
8
Mon salut et ma gloire
se tro
uvent près de Dieu. *
Chez Dieu, mon refuge,
mon roch
er imprenable !
~
9
Comptez sur lui en tous temps,
vo
us, le peuple. *
Devant lui épanchez votre cœur :
Dieu est pour no
us un refuge.
10
L’homme n’est qu’un souffle,
les fils des h
ommes, un mensonge : *
sur un plateau de balance, tous ensemble,
ils ser
aient moins qu’un souffle.
11
N’allez pas compter sur la fraude
et n’aspirez p
as au profit ; *
si vous amassez des richesses,
n’y mettez p
as votre cœur.
12
Dieu a dit une chose,
deux choses que j’
ai entendues. †
Ceci : que la force est à Dieu ;
13
à toi, Seigne
ur, la grâce ! *
Et ceci : tu rends à chaque homme
sel
on ce qu’il fait.
Commentaire
Une grande révolution est en marche… Vraiment ?
Quel paradoxe : La révolution qui est en route ne vise rien moins que l'univers entier… mais les moyens sont si dérisoires (et si souvent, objet de dérision) ! Or, c'est voulu ! Une faiblesse bénie ! Pas un roseau ne sera cassé, même s'il est déjà froissé ; on fuit toute publicité, et même on s'y oppose.
Il y a place pour un cheminement libre, où chacun prend son temps et personne n'est forcé. Aucune pression extérieure, rien qui ne produise du fruit amer, ou des restrictions mentales, ou des changements précipités qui présagent des retours de balancier.
Même aux plus convaincus, qui sont fermes au point d'être rigides, il est fait un espace pour évoluer, pour croître ou bouleverser des obstacles encore inconscients. Quant aux plus hésitants, ceux pour qui la flamme est presque éteinte, rien n'est perdu, tout peut reprendre. Au contraire, le serviteur bien-aimé du Seigneur se réjouit du peu qu'il voit en nous de ce lumignon fumant.
C'est là que le Souffle de vie est à l'œuvre et vient manifester sa force.
Je peux me placer du côté de ceux qui bénéficient de cette apparente faiblesse, de cette douceur, cette patience, cette finesse d'écoute et d'attente. Je peux me réjouir de ce petit rien (chez moi ou chez l'autre). Le « serviteur bien-aimé » saura vaincre les résistances qui me taraudent, et dont je croyais encore avoir besoin pour me protéger : sa victoire a le goût de miel. Si mes propres résistances peuvent être vaincues, alors celles du monde entier le seront ; comme un petit feu dans un coin qui embrase tout le champ.