Vendredi 18 Octobre 2024

Temps

Temps ordinaire

Semaine

Vendredi

Complément

Psaume

Psaume 141 (140)

L’offrande du soir

1
Seigneur, je t’appelle : accours vers moi !
 
Écoute mon appel quand je crie vers toi !
2
Que ma prière devant toi s’élève comme un encens,
 
et mes mains, comme l’offrande du soir.

3
Mets une garde à mes lèvres, Seigneur,
 
veille au seuil de ma bouche.
4
Ne laisse pas mon cœur pencher vers le mal
 
ni devenir complice des hommes malfaisants.

 
Jamais je ne goûterai leurs plaisirs :
5
que le juste me reprenne et me corrige avec bonté.
 
Que leurs parfums, ni leurs poisons, ne touchent ma tête !
 
Ils font du mal : je me tiens en prière.

6
Voici leurs juges précipités contre le roc,
 
eux qui prenaient plaisir à m’entendre dire :
7
« Comme un sol qu’on retourne et défonce,
 
nos os sont dispersés à la gueule des enfers ! »

8
Je regarde vers toi, Seigneur, mon Maître ;
 
tu es mon refuge : épargne ma vie !
9
Garde-moi du filet qui m’est tendu,
 
des embûches qu’ont dressées les malfaisants.

Lectures du jour


Deuxième livre de Samuel, Chap. 12, v. 15-23

15
 Ensuite Natan rentre chez lui. L'enfant de David et de Batchéba meurt. Le Seigneur envoie une maladie à l'enfant que la femme d'Urie a donné à David.
16
 David supplie Dieu pour l'enfant. Il se met à jeûner, et quand il rentre chez lui pour la nuit, il couche par terre.
17
 Ses serviteurs les plus respectés viennent auprès de lui et ils l'invitent à se relever. Mais le roi refuse et ne veut rien manger avec eux.
18
 Au bout d'une semaine, l'enfant meurt. Les serviteurs ont peur de le dire à David. Ils pensent: "Quand l'enfant vivait encore, nous avons parlé au roi. Il ne voulait pas nous écouter. Comment lui annoncer maintenant que l'enfant est mort? Il risque de réagir très mal."
19
 David les voit parler tout bas entre eux. Il comprend que l'enfant est mort. Il demande à ses serviteurs: "Est-ce que mon fils est mort?" Ils répondent: "Oui, il est mort."
20
 Alors David se relève de terre. Il se lave, se parfume et change de vêtements. Puis il va dans la maison du Seigneur pour l'adorer. Ensuite il rentre chez lui, il demande qu'on lui serve un repas et se met à manger.
21
 Ses serviteurs lui demandent: "Qu'est-ce que tu fais là? Quand ton fils vivait encore, tu jeûnais et tu pleurais. Maintenant qu'il est mort, tu te relèves de terre et tu manges!"
22
 Le roi répond: "Oui, quand l'enfant vivait encore, je jeûnais et je pleurais. Je me disais: "Qui sait? Le Seigneur aura peut-être pitié de moi, et l'enfant vivra."
23
 Maintenant qu'il est mort, à quoi sert de jeûner? Je ne pourrai pas le faire revenir à la vie! Moi, j'irai vers lui, mais lui ne reviendra pas vers moi."

Commentaire

Devant Dieu

Sobre, la petite phrase de David : « J’ai péché contre le Seigneur ! » (verset 13)
Cette repentance forme le noyau des chapitres 10 à 12 qu’enveloppent les discours de Nathan : mise en lumière de la faute, puis annonce de la clémence de Dieu.
Ce message de grâce est cependant encadré de noir : avant cet ensemble – la mort d’Urie – et après cet ensemble – la mort du fils.
Dans un cercle concentrique plus large, David va vers Bethsabée. Et parallèlement, la vie continue : sur le plan politico-militaire, c’est la prise de Rabba après son siège (12,26 ss).
Repentant, David n’est plus celui qui gère et maîtrise, avec brio et presque détachement. Il reconnaît ce qui est. Il reconnaît où il en est, lui. Il se laisse toucher. Et il s’investit pleinement, corps et pensée, pour sauver son fils.
Sa position a changé : il n’est plus le roi au-dessus des lois. Il est le croyant engagé corps à corps dans le débat avec Dieu. Il se reconnaît devant Dieu avec son profond désir et avec ses limites ; il cherche à fléchir Dieu, fait appel encore à sa bonté.
Quand c'est trop tard, il accepte le verdict, se prosterne au temple. Et le récit se remboîte. David rejoint celle qui désormais est appelée sa femme. Un nouvel enfant naît. Il est aimé de Dieu. Dans l’affaire de Rabba, David n’était pas au front, mais c’est à l’intérieur qu’il a mené combat. Il a mesuré ses forces et reconnu son maître. Et c’est jusqu’au front que cette réforme intérieure a fait sentir ses conséquences, comme une onde qui se répercute.
Dans nos combats intérieurs demandons au Seigneur, lui le garant de la justice, l’origine de toute bonté, de se faire l’adversaire qui nous teste. Accueillons-le comme le partenaire de notre conversion, de notre croissance dans la foi.

Sujets de prière

Oraison

Seigneur de nos vies,
éloigne de nous l’esprit de paresse, de tristesse,
de domination et les vaines paroles;
accorde à tes serviteurs un esprit de chasteté,
d’humilité, de persévérance
et un amour qui ne vienne jamais à manquer.
Notre Seigneur et notre Roi,
accorde-nous de considérer nos péchés
et de ne pas juger nos frères et sœurs.
Sois béni maintenant et toujours et à jamais.

Cantique 72 (du recueil Alléluia)

Revêts, Seigneur, de ta justice