1
Vers toi, Seigneur, j’él
ève mon âme, *
2
vers t
oi, mon Dieu.
~
Je m’appuie sur toi : ép
argne-moi la honte ;
ne laisse pas triomph
er mon ennemi.
3
Pour qui espère en t
oi, pas de honte,
mais honte et décepti
on pour qui trahit.
4
Seigneur, enseigne-m
oi tes voies,
fais-moi conn
aître ta route.
5
Dirige-moi par ta vérit
é, enseigne-moi,
car tu es le Die
u qui me sauve.
C’est toi que j’esp
ère tout le jour
en raison de ta bont
é, Seigneur.
6
Rappelle-toi, Seigne
ur, ta tendresse,
ton amour qui
est de toujours.
7
Oublie les révoltes, les péch
és de ma jeunesse ;
dans ton amo
ur, ne m’oublie pas.
~
8
Il est droit, il est b
on, le Seigneur,
lui qui montre aux péche
urs le chemin.
9
Sa justice dir
ige les humbles,
il enseigne aux h
umbles son chemin.
10
Les voies du Seigneur sont amo
ur et vérité
pour qui veille à son alli
ance et à ses lois.
11
À cause de ton n
om, Seigneur,
pardonne ma fa
ute : elle est grande.
Commentaire
Le Dieu qui fait réussir certains voyages …
Chargé de nombreux objets précieux, pourvu de 10 chameaux – ce qui constitue déjà une imposante caravane – le serviteur s’en va et arrive à Charan, en Mésopotamie supérieure, dans le bassin du Haut-Euphrate. Il fait « agenouiller » sa caravane, sur le soir, au bord d’un puits à l’extérieur de la ville. Va-t-il agir ? Non. Il ne prend aucune initiative mais remet toute l’affaire entre les mains de l’Eternel. Il demande un signe, non pour tester et se rassurer, mais pour connaître la volonté de Dieu. Il sait que les jeunes filles vont descendre au puits. Mais il veut reconnaître celle que Dieu lui a « destinée » à la promptitude avec laquelle elle accueillera sa demande de donner de l’eau aux hommes et aux bêtes.
C’est à une épreuve très soigneusement préméditée que le serviteur soumet la jeune fille : elle devra faire preuve de ses dispositions féminines à servir – on est dans ce temps-là ! – à aider, d’une bonté venant du cœur et du sens aigu des besoins des animaux. Le puits est un trou large et profond dans la terre : des marches descendent jusqu’à une source souterraine ou la nappe phréatique ; en haut, sur la margelle, des seaux ; tout autour, de larges abreuvoirs ; la jeune fille aura de nombreuses descentes et montées à accomplir avec ses seaux. Sans hésiter, elle offre de faire ce travail alors que Eliezer ne demandait qu’un peu d’eau pour lui-même.
Il n’en est encore qu’au début de sa découverte de l’action providentielle de Dieu.
Dans ce récit, le sacré et le quotidien sont étroitement liés, comme dans l’Evangile, dans les paraboles de Jésus …