Jeudi 18 Février 2016

Temps

Temps du carême

Semaine

Jeudi de la première semaine

Complément

Psaume 9 b

1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ?

2 L’impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu’il invente.

3 L’impie se glorifie du désir de son âme,
l’arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;

4 plein de suffisance, l’impie ne cherche plus :
« Dieu n’est rien », voilà toute sa ruse.

5 À tout moment, ce qu’il fait réussit ;?
tes sentences le dominent de très haut.?*
(Tous ses adversaires, il les méprise.)

6 Il s’est dit : « Rien ne peut m’ébranler,
je suis pour longtemps à l’abri du malheur. »

7 Sa bouche qui maudit n’est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.

8 Il se tient à l’affût près des villages,
il se cache pour tuer l’innocent.
Des yeux, il épie le faible,

9 il se cache à l’affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l’affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.

10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.

11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »

12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N’oublie pas le pauvre !

13 Pourquoi l’impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »

14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.

15 Brise le bras de l’impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.

16 A tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.
Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur cœur, tu les écoutes.

18 Que justice soit rendue à l’orphelin,
qu’il n’y ait plus d’opprimé,?*
et que tremble le mortel, né de la terre !

Lectures du jour

Commentaire

Combien de fois ?

La question de Pierre prend un relief singulier au regard de la réponse que Jésus donne par la parabole qui suit.
Devrais-je unilatéralement pardonner ce qui m’a atteint comme une blessure aux conséquences délétères sous couleur de « charité chrétienne » ? Ce serait oublier que le pardon doit être demandé, puis donné et reçu, ce qui est loin d’être simple. Autrement il ne s’agit que de façade ou/et de déni !
C’est ce qu’illustre cette parabole, dont l’outrance tout orientale souligne avec force l’enjeu : vivre ou non entre « compagnons » (neuf fois dans ces versets) quelque chose de l’ordre du Royaume, quelque chose de ce lien qui unit la terre avec le ciel : « Tout ce que vous délierez sur la terre sera délié au ciel ».
De toute manière, nous sommes tous codébiteurs les uns des autres, verticalement comme horizontalement, dans notre commune humanité. Mais bien avant cela, nous sommes tous débiteurs de l’amour et du pardon de Dieu offerts une fois pour toutes sur la croix.
Les exigences fraternelles qui en découlent sont malheureusement trop souvent ignorées. Il ne reste alors que le recours à la loi des hommes, mais soyons bien au clair : ce n’est pas de cette manière qu’on accomplit la volonté du « Père des ciels »…

Sujets de prière

Oraison

Seigneur Dieu,
qui ne veux pas la mort du pécheur,
mais sa conversion et sa vie,
accueille dans ta bonté nos prières,
car nous te cherchons de tout notre cœur;
et, par la grâce de ton pardon,
viens changer notre tristesse en joie,
pour l’amour de Jésus-Christ, notre Sauveur.

Cantique 12-19 (du recueil Alléluia)

Des lieux profonds