2
Heureux qui pense au pa
uvre et au faible :
le Seigneur le sauve au jo
ur du malheur !
3
Il le protège et le garde en vie, heure
ux sur la terre.
Seigneur, ne le livre pas à la merc
i de l’ennemi !
4
Le Seigneur le soutient sur son l
it de souffrance :
si malade qu’il s
oit, tu le relèves.
5
J’avais dit : « Pitié pour m
oi, Seigneur,
guéris-moi, car j’ai péch
é contre toi ! »
6
Mes ennemis me cond
amnent déjà :
« Quand sera-t-il mort ? son n
om, effacé ? »
7
Si quelqu’un vient me voir, ses prop
os sont vides ;
il emplit son cœur de pensées méchantes,
il sort, et dans la r
ue il parle.
8
Unis contre moi, mes ennem
is murmurent,
à mon sujet, ils prés
agent le pire :
9
« C’est un mal pernicie
ux qui le ronge ;
le voilà couché, il ne pourra pl
us se lever. »
10
Même l’ami, qui av
ait ma confiance
et partageait mon pain, m’a frapp
é du talon.
11
Mais toi, Seigneur, prends piti
é de moi ;
relève-moi, je leur rendr
ai ce qu’ils méritent.
12
Oui, je saur
ai que tu m’aimes
si mes ennemis ne chantent p
as victoire.
13
Dans mon innocence tu m’
as soutenu
et rétabli pour toujo
urs devant ta face.
14
Béni soit le Seigneur,
Die
u d’Israël, *
depuis toujours et pour toujours !
Am
en ! Amen !
Commentaire
Deux femmes, une même attente, une même joie!
Deux femmes, l’une au soir de sa vie, l’autre à l’aube de la sienne.
Marie et Elisabeth: une rencontre comme l’adolescente de notre temps peut rencontrer la femme d’âge mûr, restée si longtemps stérile et qui maintenant exulte de bonheur.
Deux femmes, unies par des liens familiaux, unies par la même espérance, la même foi, le même destin se retrouvent.
Et même l’enfant caché encore dans le ventre de sa mère bondit de joie. Le plan du salut est révélé aux tout-petits!
Marie et Elisabeth vont être – et sont déjà dans la foi – les témoins et protagonistes d’une ère nouvelle.
Marie crie avec toute la force de sa jeunesse, et cette exaltation s’élève jusque dans les cieux. Elle célèbre la grandeur et le triomphe de l’œuvre divine qui se prépare: œuvre dont elle se sent si peu digne d’être la servante. Mais c’est la miséricorde de Dieu qui importe: elle prend corps et vie pour tous ceux qui le craignent.
Par ce cri de reconnaissance, Marie entraîne avec elle toutes les femmes qui ont retrouvé la liberté, qui sont reconnues dans leur rôle d’épouse, de mère et de femme.
Le Magnificat, ce n’est pas seulement le cri d’une femme, mais aussi celui d’un peuple longtemps opprimé qui découvre la liberté.
Dieu étreint son cœur et avec lui, c’est la création tout entière qui rend grâce à Dieu.