13
De tes demeures tu abre
uves les montagnes,
et la terre se rassasie du fru
it de tes œuvres ;
14
tu fais pousser les prair
ies pour les troupeaux,
et les champs pour l’h
omme qui travaille.
De la terre il t
ire son pain :
15
le vin qui réjou
it le cœur de l’homme,
l’huile qui adouc
it son visage,
et le pain qui fortif
ie le cœur de l’homme.
16
Les arbres du Seigne
ur se rassasient,
les cèdres qu’il a plant
és au Liban ;
17
c’est là que vient nich
er le passereau,
et la cigogne a sa mais
on dans les cyprès ;
18
aux chamois, les ha
utes montagnes,
aux marmottes, l’abr
i des rochers.
19
Tu fis la lune qui m
arque les temps
et le soleil qui connaît l’he
ure de son coucher.
20
Tu fais descendre les tén
èbres, la nuit vient :
les animaux dans la for
êt s’éveillent ;
21
le lionceau rug
it vers sa proie,
il réclame à Die
u sa nourriture.
22
Quand paraît le sol
eil, ils se retirent :
chacun g
agne son repaire.
23
L’homme s
ort pour son ouvrage,
pour son trav
ail, jusqu’au soir.
~
Commentaire
Prolonger l’œuvre du Christ
La foi chrétienne confesse que le salut offert par Jésus-Christ réside dans sa parole et dans l’événement de la Croix et de Pâques. Il n’y a donc rien à y ajouter. Mais, avec l’envoi en mission de 70 disciples en plus des 12 pour aller proclamer la venue du règne de Dieu, Jésus envisage et organise la suite.
Rien ne manque à l’œuvre du Christ. Pourtant, les croyants ne vont pas simplement se reposer sur cet achèvement, mais sont invités à prolonger l’œuvre du Christ, à travers les siècles. Cela sous-entend que sans être le Fils unique de Dieu, les chrétiens, bien que faillibles, sont investis de la même mission que Jésus.
La première page du livre de l’histoire de l’Eglise est ouverte. Après 20 siècles, sa lecture, avec ses multiples chapitres ténébreux – quand ils ne sont pas carrément en porte-à-faux avec l’esprit du Christ – ne peut que nous laisser perplexes sur la manière dont les ouvriers du Christ prolongent son œuvre ! Le dérapage commence lorsque les disciples (étymologiquement les élèves) qualifiés d’«ouvriers» par Jésus s’autoproclament «dignitaires» !
Dans les multiples dérapages des hommes et des femmes qui prolongent l’œuvre du Christ, il y a un antidérapant efficace pour nous empêcher de partir complètement à la dérive, à savoir que l’œuvre achevée par le Christ demeure intacte et efficace et qu’il est toujours possible de revenir à cette source pour corriger le tir.