2
Dieu, tu es mon Dieu,
je te ch
erche dès l’aube : *
mon âme a s
oif de toi ;
après toi langu
it ma chair,
terre aride, altér
ée, sans eau.
3
Je t’ai contempl
é au sanctuaire,
j’ai vu ta f
orce et ta gloire.
4
Ton amour vaut mie
ux que la vie :
tu seras la lou
ange de mes lèvres !
5
Toute ma vie je v
ais te bénir,
lever les mains en invoqu
ant ton nom.
6
Comme par un festin je ser
ai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dir
ai ta louange.
7
Dans la nuit, je me souvi
ens de toi
et je reste des he
ures à te parler.
8
Oui, tu es ven
u à mon secours :
je crie de joie à l’
ombre de tes ailes.
9
Mon âme s’att
ache à toi,
ta main dr
oite me soutient.
Commentaire
Le septième ciel ?
« Nous étions par nature… voués à la colère... » (v. 3) : ces mots ont acquis par la suite une importance dogmatique incroyable, dans la mesure où ils sont devenus un des lieux où Paul aurait affirmer l'idée du péché originel. « Par nature » peut en effet signifier « de naissance », d'où le recours à cette phrase pour fonder plus tard le dogme. D'autres passages des épîtres pauliniennes tendent d'ailleurs à confirmer cette interprétation.
Ici pourtant, Paul ne fonde pas le salut sur la mort rédemptrice du Christ, donc sur la croix, mais bien sur sa résurrection.
Le salut, c'est être ressuscité avec le Christ et « être assis avec lui dans les cieux ». Si Paul pense ordinairement à la résurrection « au dernier jour », ici la bonne nouvelle, c'est manifestement notre résurrection ici et maintenant.
« Ensevelis avec lui dans le baptême, avec lui vous avez été ressuscités, puisque vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts » (Col. 2,12). Cette résurrection emblématique dans le baptême va se monnayer tout au long de notre vie par de multiples résurrections, de multiples retours à la vie.
Le statut du croyant devient semblable à celui du Christ exalté. Il efface le fossé entre le présent, dans lequel il vit, et l'avenir, qu'il espère. Cette exaltation serait-elle une image de ce « septième ciel » où l’on se retrouve après avoir, une fois de plus, passé du désespoir à l'espoir, de la mort à la vie, du vide à la foi ?