2
De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,3
pour toi, j’exulterai, je danserai,4
Mes ennemis ont battu en retraite,5
Tu as plaidé mon droit et ma cause,6
Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,7
L’ennemi est achevé, ruiné pour toujours,8
Mais il siège, le Seigneur, à jamais :9
il juge le monde avec justice10
Qu’il soit la forteresse de l’opprimé,11
ils s’appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;12
Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,13
Attentif au sang versé, il se rappelle,14
Pitié pour moi, Seigneur,15
et je dirai tes innombrables louanges16
Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;17
Le Seigneur s’est fait connaître : il a rendu le jugement,18
Que les méchants retournent chez les morts,19
Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours :20
Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit pas le plus fort,21
Frappe-les d’épouvante, Seigneur :
Commentaire
Artisans de paix
De la mise en garde concernant les « petits » scandalisés, voire exclus, on passe à une instruction sur les conflits dans la communauté : ce passage nous offre un aperçu de la discipline en cours dans l’Eglise de Matthieu en cas de « problème ». C’est que les tensions inter- et intra- communautaires peuvent « scandaliser », représenter une occasion de chute à l’intérieur comme à l’extérieur.
Les étapes de dialogue proposées : entre quatre yeux, puis en groupe restreint et enfin en communauté, montrent la préférence qu’il faut accorder au dialogue fraternel. Et la méfiance qu’il faut avoir envers l’arbitraire et la précipitation dans les mesures disciplinaires. Peut-être y a-t-il aussi une critique indirecte du rigorisme juridique pratiqué alors dans la synagogue.
En tout cas, il s’agit encore une fois de ménager les « petits », ceux que les tensions ecclésiales pourraient dégoûter, mener à « jeter le bébé avec l’eau du bain ». Le v. 18 rend attentif, une fois de plus, à ce qui se joue dans la communauté : c’est de l’ordre du Royaume !
Et s’il arrive qu’on ne puisse plus « parler d’une même voix », que la « symphonie » se révèle impossible, c’est peut-être le signe que Jésus n’est pas là et qu’il faut, de toute urgence, retrouver sa présence par la prière ! Elle est promise au « petit » nombre qui l’implorera.