105
Ta parole est la lumière de mes pas,106
Je l’ai juré, je tiendrai mon serment,107
J’ai vraiment trop souffert, Seigneur ;108
Accepte en offrande ma prière, Seigneur :109
À tout instant j’expose ma vie :110
Des impies me tendent un piège :111
Tes exigences resteront mon héritage,112
Mon cœur incline à pratiquer tes commandements :
Commentaire
Il ne nous abandonne pas!
L’autorité de Jésus est au service de sa bienveillance: quand il se penche sur la belle-mère de Simon, c’est pour la délivrer de la fièvre; quand il impose les mains aux malades, c’est pour les libérer de leurs démons.
Jésus rend la vie à ceux qui sont asservis à des puissances destructrices; il les rétablit dans la communion avec Dieu; il les réintègre dans la communauté des humains. Aussi n’est-il pas surprenant que les foules qui ont rejoint Jésus veuillent alors le retenir. N’est-il pas compréhensible ce désir de s’approprier celui qui vient offrir le salut de Dieu?
Dans ce désir, l’évangéliste voit pourtant la manifestation d’une peur: la peur de perdre celui qui est venu dans le monde pour y partager la bonté de Dieu. L’Evangile veut précisément nous libérer de la peur; il veut nous ouvrir à une relation apaisée avec Dieu.
Dans la foi, nous sommes invités à rester attachés à un Dieu qui certes ne nous appartient pas, mais qui, parce qu’il s’offre à tous, se soucie également de nous.
Il n’empêche, dans la foi, nous ne cessons de nous découvrir fragiles; dans la foi, nous ressemblerons toujours aux foules parties à la recherche de Jésus. Mais dans cette foi, toujours traversée de peurs, nous recevons aussi la certitude que celui que nous cherchons se laissera toujours rejoindre.