2
Seigneur mon Dieu, tu
es mon refuge !
On me poursuit : sauve-m
oi, délivre-moi !
3
Sinon ils vont m’égorg
er, tous ces fauves,
me déchirer, sans que pers
onne me délivre.
4
Seigneur mon Dieu, si j’
ai fait cela,
si j’ai vraiment un cr
ime sur les mains,
5
si j’ai causé du t
ort à mon allié
en épargn
ant son adversaire,
6
que l’ennemi me poursu
ive, qu’il m’atteigne *
(qu’il foule au sol ma vie)
et livre ma gl
oire à la poussière.
~
7
Dans ta colère, Seigne
ur, lève-toi, †
domine mes advers
aires en furie,
réveille-toi pour me défendre et prononc
er ta sentence.
8
Une assemblée de pe
uples t’environne : †
reprends ta pl
ace au-dessus d’elle,
9
Seigneur qui arb
itres les nations.
Juge-moi, Seigne
ur, sur ma justice :
mon innocence p
arle pour moi.
10
Mets fin à la r
age des impies,
afferm
is le juste,
toi qui scrutes les cœ
urs et les reins,
Die
u, le juste.
11
J’aurai mon boucli
er auprès de Dieu,
le sauve
ur des cœurs droits.
12
Dieu j
uge avec justice ;
Dieu menace chaque jour
13
l’homme qui ne se r
eprend pas.
Le méchant aff
ûte son épée,
il tend son
arc et le tient prêt.
14
Il se prépare des eng
ins de mort ;
de ses flèches, il f
ait des brandons.
15
Qui conçoit le mal et co
uve le crime
enfanter
a le mensonge.
16
Qui ouvre une f
osse et la creuse
tombera dans le tro
u qu’il a fait.
17
Son mauvais coup lui revi
ent sur la tête,
sa violence ret
ombe sur son crâne.
18
Je rendrai grâce au Seigne
ur pour sa justice,
je chanterai le nom du Seigne
ur, le Très-Haut.
Commentaire
Un pour cent égale cent pour cent
Encadrée par deux mentions de la Présence de Dieu, les « faces du Père céleste » (vv. 10 et 14) comme cela se disait dans la pensée sémitique, cette petite parabole du mouton égaré – après tout, ce n’est jamais que le un pour cent du troupeau – précise encore l’enjeu du soin apporté aux « petits » tel que le situait le texte d’hier et notre commentaire.
Dans leur désir d’être considérés ou leur crainte de manquer à l’objectif fixé, combien de responsables de communautés, politiques, religieux, associatifs se permettent, en se donnant les raisons les plus « rationnelles », de regarder de haut ou négliger les « quelconques ». Ils sont inconscients des blessures et des égarements qu’ils provoquent en choisissant au nom du plus grand nombre de sacrifier l’isolé, le marginal, le boiteux. C’est à eux que s’adresse cette parabole. Avec force, elle affirme : « Il n’en va pas ainsi du règne de Dieu ! La volonté du Père est qu’aucun de ces petits ne se perde, pas un seul ! »
Pour Dieu et pour ceux qui désirent suivre Jésus, chacun est unique, chacun est digne de considération, chacun est appelé au salut !
Sommes-nous prêts à laisser s’opérer en nous cette conversion du regard ?