2
Écoute mes par
oles, Seigneur,
compr
ends ma plainte ; *
3
entends ma v
oix qui t’appelle,
ô mon R
oi et mon Dieu !
4
Je me tourne vers t
oi, Seigneur,
au matin, tu éco
utes ma voix ; *
au matin, je me prép
are pour toi
et je r
este en éveil.
5
Tu n’es pas un Die
u ami du mal,
chez toi, le méch
ant n’est pas reçu. *
6
Non, l’insens
é ne tient pas
dev
ant ton regard.
Tu détestes to
us les malfaisants,
7
tu exterm
ines les menteurs ; *
l’homme de r
use et de sang,
le Seigne
ur le hait.
8
Pour moi, gr
âce à ton amour,
j’acc
ède à ta maison ; *
vers ton temple s
aint, je me prosterne,
sais
i de crainte.
9
Seigneur, que ta just
ice me conduise ; *
des ennem
is me guettent :
aplanis devant m
oi ton chemin.
10
Rien n’est vr
ai dans leur bouche,
ils sont rempl
is de malveillance ; *
leur gosier est un sép
ulcre béant,
et leur l
angue, un piège.
12
Allégresse pour qui s’abr
ite en toi,
j
oie éternelle ! *
Tu les protèges, pour t
oi ils exultent,
ceux qui
aiment ton nom.
13
Toi, Seigneur, tu bén
is le juste ;
du bouclier de ta fave
ur, tu le couvres.
Commentaire
La pierre de vérité
Vers l’an 700 avt J-C, Israël du sud, le Royaume de Juda est sous la domination du roi d’Assyrie. À l’insu de ce dernier, Ezéchias roi de Juda fait alliance avec son voisin du sud, l’Egypte autre grande puissance du moment, en pleine déliquescence. Cette alliance est appelée «pacte avec le séjour des morts», sans doute parce que la religion des Egyptiens accorde une grande importance aux morts et à la vie de l’au-delà.
Pour Esaïe, l’action politique n’est indépendante ni de la religion ni de la morale: elle doit être basée sur la confiance mise en Dieu et non sur l’aide intéressée d’autres pouvoirs.
L’image d’une pierre angulaire, fondement d’une nouvelle construction, évoque une nouvelle société, un nouvel ordre moral basée sur des critères de droit et de justice.
Les premiers chrétiens ont vu dans cette pierre d’Esaïe la personne de Jésus, fondement d’une nouvelle communauté – un temple dont nous sommes les pierres vivantes construites sur Jésus la pierre angulaire.
Même si le prophète n’avait pas en tête cette vision précise, elle correspond à la vision d’espérance que donne la foi, celle d’une nouvelle économie de vie au sein d’un monde de mensonge et de mort.