1
Quand Israël sortit d’Égypte,2
Juda fut pour Dieu un sanctuaire,3
La mer voit et s’enfuit,4
Comme des béliers, bondissent les montagnes,5
Qu’as-tu, mer, à t’enfuir,6
Montagnes, pourquoi bondir comme des béliers,7
Tremble, terre, devant le Maître,8
lui qui change le rocher en source
Commentaire
La peur ne justifie pas la colère
Quelle agressivité dans ces propos – même si l’on vous épargne la lecture de la fin du chapitre! …
En réalité, l’apôtre est inquiet.
Nombre de convertis retournent à leur religion première. Ils sont découragés par les années qui passent; le Christ n’étant pas revenu selon les prophéties, ils sont progressivement convaincus que la vérité de la prédication apostolique est remise en cause.
L’apôtre se fait du souci pour eux. Il ne sait plus comment les convaincre.
Alors il réagit comme tous ceux qui sont inquiets pour ceux qu’ils aiment. Comme moi, comme vous aussi sans doute. Il crie! Il décrit des dangers plus ou moins imaginaires. Il menace!
Quand nous avons peur pour ceux que nous aimons, nous nous servons parfois de mots qui nous dépassent, peut-être parce que les mots d’amour nous semblent trop courts.
Aujourd’hui, nous assistons à une hémorragie de l’Eglise. Et nous avons parfois tendance à recourir à l’invective pour chercher la brebis perdue … ou la chèvre de Monsieur Seguin.
Pourtant Dieu ne se rencontre jamais sur les chemins du mépris et de la colère.
Dieu se rencontre toujours sur le chemin de l’amour.
Il est lui-même ce chemin qui conduit à lui.