2
Pitié, mon Die
u, pitié pour moi !
En toi je ch
erche refuge,
un refuge à l’
ombre de tes ailes,
aussi longtemps que d
ure le malheur.
3
Je crie vers Die
u, le Très-Haut,
vers Dieu qui fera to
ut pour moi.
4
Du ciel, qu’il m’env
oie le salut :
(mon adversaire a blasphémé !).
Que Dieu envoie son amo
ur et sa vérité !
5
Je suis au milie
u de lions
et gisant parmi des b
êtes féroces ;
ils ont pour langue une
arme tranchante,
pour dents, des l
ances et des flèches.
℟
6
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
7
Ils ont tendu un fil
et sous mes pas :
j’all
ais succomber. *
Ils ont creusé un tro
u devant moi,
ils y sont tombés.
~
8
Mon cœur est pr
êt, mon Dieu, †
mon cœ
ur est prêt ! *
Je veux chant
er, jouer des hymnes !
9
Éveille-t
oi, ma gloire ! †
Éveillez-vous, h
arpe, cithare, *
que j’év
eille l’aurore !
10
Je te rendrai grâce parmi les pe
uples, Seigneur,
et jouerai mes h
ymnes en tous pays.
11
Ton amour est plus gr
and que les cieux,
ta vérité, plus ha
ute que les nues.
℟
12
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
Commentaire
Une grande révolution est en marche… Vraiment ?
Quel paradoxe : La révolution qui est en route ne vise rien moins que l'univers entier… mais les moyens sont si dérisoires (et si souvent, objet de dérision) ! Or, c'est voulu ! Une faiblesse bénie! Pas un roseau ne sera cassé, même s'il est déjà froissé; on fuit toute publicité, et même on s'y oppose.
Il y a place pour un cheminement libre, où chacun prend son temps, et personne n'est forcé. Aucune pression extérieure, rien qui ne produise du fruit amer, ou des restrictions mentales, ou des changements précipités qui présagent des retours de balancier.
Même aux plus convaincus, qui sont fermes au point d'être rigides, il est fait un espace pour évoluer, pour croître ou bouleverser des obstacles encore inconscients. Quant aux plus hésitants, ceux pour qui la flamme est presque éteinte, rien n'est perdu, tout peut reprendre. Au contraire, le serviteur bien-aimé du Seigneur se réjouit du peu qu'il voit en nous, de ce lumignon fumant.
C'est là que le Souffle de vie est à l'œuvre et vient manifester sa force.
Je peux me placer du côté de ceux qui bénéficient de cette apparente faiblesse, de cette douceur, cette patience, cette finesse d'écoute et d'attente. Je peux me réjouir de ce petit rien (chez moi ou chez l'autre). Le « serviteur bien-aimé » saura vaincre les résistances qui me taraudent, et dont je croyais encore avoir besoin pour me protéger : sa victoire a le goût de miel. Si mes propres résistances peuvent être vaincues, alors celles du monde entier le seront; comme un petit feu dans un coin qui embrase tout le champ.