2
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué, †
dans la v
ille de notre Dieu, *
3
sa sainte montagne, alti
ère et belle,
joie de to
ute la terre.
La montagne de Sion, c’est le p
ôle du monde,
la cit
é du grand roi ; *
4
Dieu se rév
èle, en ses palais,
vr
aie citadelle.
5
Voici que des r
ois s’étaient ligués,
ils avanç
aient tous ensemble ; *
6
ils ont vu, et soud
ain stupéfaits,
pris de pan
ique, ils ont fui.
7
Et voilà qu’un tremblem
ent les saisit :
douleurs de f
emme qui accouche ; *
8
un vent qui so
uffle du désert
a brisé les vaissea
ux de Tarsis.
9
Nous l’avions entend
u, nous l’avons vu
dans la ville du Seigneur, Die
u de l’univers, *
dans la ville de Die
u, notre Dieu,
qui l’affermir
a pour toujours.
10
Dieu, nous reviv
ons ton amour
au milie
u de ton temple. *
11
Ta louange, c
omme ton nom,
couvre l’étend
ue de la terre.
Ta main droite qui d
onne la victoire
12
réjouit la mont
agne de Sion ; *
les villes de Jud
a exultent
dev
ant tes jugements.
13
Longez les remp
arts de Sion,
compt
ez ses tours ; *
14
que vos cœurs s’épr
ennent de ses murs :
contempl
ez ses palais.
Et vous direz aux
âges qui viendront :
15
« Ce Die
u est notre Dieu, *
pour toujo
urs et à jamais,
notre gu
ide pour les siècles. »
Commentaire
Racines inspiratrices
Le Pharaon envoie Joseph se procurer des chariots pour voiturer ses frères, leurs femmes et leurs enfants afin de les installer définitivement en Egypte. « Qu’ils ne regrettent rien de ce qu’ils laissent ! » (verset 20). Puis il pense à Jacob, le père, et prévoit pour lui des présents. « Jacob ne réagit pas, car il ne croyait pas ses fils » (verset 26). Ce vieil homme devra vaincre le doute, prendre un risque et vivre un déracinement – tout comme son ancêtre Abraham.
C’est en effet à la promesse de Dieu à cet ancêtre que tout le cycle des récits sur Joseph – et même toute l’histoire d’Israël – se raccroche.
Racontant l’élection d’Abraham, le Talmud nous propose la méditation qui suit.
« L’appel de Dieu a arraché Abraham à une vieille culture aristocratique et élitaire à laquelle il était attaché. Lui, si bien enraciné, a été enlevé pour assurer la mission d’un nomadisme perpétuel au service de la découverte et la connaissance du Dieu unique. Lorsqu’il s’appelait Abram, il était « le père d’hommes d’un rang élevé culturellement parlant ». Devenu Abraham, il n’est plus que « le père de la foule des peuples » ! ».
Dieu semble dire : « Ne te sens pas blessé de cette mutation qui paraîtrait vexer ton amour-propre. Elle situe dorénavant ton rayonnement non plus au sein d’une élite mais auprès de la masse. Rien n’est ôté à ta valeur intrinsèque : simplement, les circonstances exigent que se modifie le champ d’application de ta personnalité. J’ai besoin d’un guide inspiré, que je n’ai pas trouvé ailleurs. Va, accomplis ta tâche en me faisant confiance. Ne te soucie plus de ton honneur et ta réputation : j’y veillerai personnellement ! ».