2
À toi, Die
u, nous rendons grâce ; †
nous rendons grâce, et ton n
om est proche :
on procl
ame tes merveilles !
3
« Oui, au mom
ent que j’ai fixé,
moi, je juger
ai avec droiture.
4
Que s’effondrent la t
erre et ses habitants :
moi seul en ai pos
é les colonnes !
5
« Aux arrogants, je d
is : Plus d’arrogance !
et aux impies : Ne levez p
as votre front !
6
Ne levez pas votre fr
ont contre le ciel,
ne parlez pas en le pren
ant de haut ! »
7
Ce n’est pas du lev
ant ni du couchant,
ni du désert, que vi
ent le relèvement.
8
Non, c’est Die
u qui jugera :
il abaisse les uns, les a
utres il les relève.
9
Le Seigneur tient en m
ain une coupe
où fermente un v
in capiteux ;
il le verse, et tous les imp
ies de la terre
le boir
ont jusqu’à la lie.
10
Et moi, j’annoncer
ai toujours
dans mes hymnes au Die
u de Jacob : †
11
« Je briserai le fr
ont des impies, *
et le front du j
uste s’élèvera ! »
Commentaire
De la rupture au dialogue
Les commentateurs ont beaucoup glosé sur le « nous » du v. 11 et le « vous » du v. 13. Pour ce qui est du « nous », c'est « Paul le juif » qui parle : « nous les juifs avons reçu notre part », c'est-à-dire ce que nos prophètes nous annonçaient. Les juifs étaient donc « prédestinés» à recevoir le Messie de Dieu, en tant que ceux qui ont « d'avance espéré dans le Christ » (v. 12).
Si ensuite Paul passe du « nous » au « vous », cela ne veut pas dire qu'après avoir parlé aux juifs, il s'adresse maintenant aux païens convertis, car du temps de la lettre aux Ephésiens, on n’en est pas encore au stade de la séparation d'avec le judaïsme. La prédication de Paul reste encore un appel à la conversion au judaïsme, un judaïsme qui, selon lui, a certes débouché sur le Christ.
Ce n'est que par la suite qu'on a renoncé peu à peu à certains rites juifs et qu'on a fini par se séparer complètement de la synagogue ; à ce stade, la rupture nous interpelle, car elle rejoint notre actualité : en effet, après 20 siècles d'ignorance mutuelle, voire d'hostilité, on redécouvre aujourd'hui une communauté d'origine et de destin avec le judaïsme, ainsi qu'une spiritualité en grande partie commune.
En redécouvrant en Jésus avant tout un Messie juif envoyé pour rétablir la vérité de la loi de son peuple, nous reprenons conscience de ne former qu'un seul peuple de Dieu.
Rendons-lui grâces de nous avoir conduits à redécouvrir nos sources dans le peuple de la première Alliance et à passer d'une rupture à un dialogue fructueux.