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Pourtant, Dieu, mon roi dès l’origine,13
c’est toi qui fendis la mer par ta puissance,14
toi qui écrasas la tête de Léviathan15
toi qui ouvris les torrents et les sources,16
À toi le jour, à toi la nuit,17
C’est toi qui fixas les bords de la terre ;18
Rappelle-toi : l’ennemi a méprisé ton nom,19
Ne laisse pas la Bête égorger ta Tourterelle,20
Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ;21
Que l’opprimé échappe à la honte,22
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !23
N’oublie pas le vacarme que font tes ennemis,
Commentaire
Se préparer au chemin
L’heure du départ n’a pas encore sonné. Esdras proclame un jeûne devant Dieu. Un jeûne comme une prière. Un jeûne comme une quête. Dans ce geste d’attente, Esdras désigne la source de la confiance qui permet de se mettre en chemin. La confiance vient de Dieu, non de la force d’une troupe en armes. Et Dieu exauce la prière du peuple! Avant même de partir, le peuple sait qu’il peut compter sur la «bonne main de Dieu». Il y a là, voulu par Dieu, un décentrement. Le souci de la sécurité doit être placé au bon endroit. En Dieu et non dans nos propres forces!
Ensuite, Esdras remet un trésor au peuple. Beaucoup d’or, d’argent, des objets précieux destinés au temple de Jérusalem et à son culte. Le soin mis par Esdras dans la remise de ce trésor souligne sa valeur matérielle et symbolique. Le peuple, avec ses «ministres», est investi d’une mission importante. Son obéissance et sa fidélité rendent témoignage à Dieu.
Le Seigneur a besoin de nos forces. Il nous confie la mission d’être ses témoins.
Notre vie est une marche vers les autres et avec eux, un voyage aux multiples facettes, rencontres, engagements, imprévus, rebondissements, résurrections. Joies et peines en dessinent les étapes.
Comment est-ce que nous nous préparons à la marche? Esdras ouvre des pistes: s’attendre à Dieu dans la prière, mettre sa confiance en lui.